Quand j'ai vu que la pluie et la mairie décollait les affiches, que le temps estompait les fresques, que les mots s'envolaient, j'ai tenté de les capturer, de les maintenir en vie, de les conserver contre l'oubli. Pendant six mois, j'ai collecté les expressions verbales et visuelles qui envahissaient Noailles, puis Marseille, qui, tout simplement, disaient Noailles et Marseille, le drame et la solidarité, leur présent et leur avenir.