Les ouragans, les cyclones […] ils m’effrayent. Est-ce à cause de ces dangers que nous les arbres prenons racine ? Que ferais-je de cette liberté ? Immense. Affolante. Mystérieuse. […]. La forêt la plus proche se trouve à des kilomètres. Sur cette place, j’ai mes habitudes, entre un pot de lavande et la glycine qui serpente le long du mur du 34. Je suis immobile, mais je suis heureux quand il pleut, joyeux quand la brise me caresse doucement. Mes souvenirs remontent avant la naissance de chaque habitant. Lorsqu’ils seront tous partis, je serai encore là, à regarder jouer leurs enfants et les enfants de leurs enfants.