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Citation de Cielvariable


L’agent Scott essaie d’avoir l’air gentil, encore, et lui demande une fois de plus :
— Êtes-vous en mesure de vous rappeler quelque chose d’autre ? N’importe quoi ?
Stella laisse s’échapper une larme en clignant des yeux et secoue la tête. À travers la fenêtre, elle observe la Brèche, ce terrain vague à côté de sa maison. Elle n’a pas besoin de regarder pour savoir qu’il neige doucement. Elle entend le faible bourdonnement, le ronronnement subtil des pylônes d’Hydro, situés en dehors de son champ de vision. Le ciel demeure rose vif dans la nuit, gonflé de la neige encore à venir. La Brèche est une ardoise blanche et vierge s’étirant vers les habitations au loin. La lumière de la lune et celle des lampadaires se réfléchissent sur la neige et sur le revêtement des maisons, dont les fenêtres sont noires, bien sûr. Toutes les fenêtres sont noires, sauf celles de Stella.
Les deux policiers sont allés là-bas ; en tapant la neige avec leurs pieds, ils ont tracé un cercle autour du sang. La flaque avait fait fondre la neige. Stella peut en distinguer un coin à travers la fenêtre. Elle s’étend sur le sol blanc comme une ombre sombre, probablement gelée à l’heure qu’il est. Les flocons tombent dessus, cherchent à la recouvrir. Ça n’a pas l’air lugubre. Ça n’a pas l’air de ce que c’est vraiment.
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