Un autre vitrail me touchait. Celui qui représentait Jeanne d’Arc, debout sur le bûcher. Les flammes étaient de long fuseaux de verre rouges et orangés qui se détachaient sur un entrelacs de fumées en fer forgé noir, mais elle avait une expression très différente : la bouche fermée , les mains attachées devant elles et les yeux levés au ciel en signe de béatitude. Elle portait une longue tunique de lin blanc avec un nœud autour du cou, telle une chemise de nuit de petite fille. Une foule de gens priaient à ses pieds les mains jointes et la contemplaient avec un air affligé , désespérés par leur propre impuissance. Jeanne d’Arc semblait ne rien remarquer. Elle avait un visage doux et apaisé.