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EAN : 9782226257789
480 pages
Albin Michel (29/04/2015)
3.09/5   208 notes
Résumé :
Colleen, Deena, Emma et Anjali sont en terminale dans le prestigieux lycée St Joan. Colleen est sur le point d'être acceptée à Harvard et ne pense plus qu'à cela. Un jour de janvier, une de ses camarades est prise de convulsions. Très vite, d'autres élèves présentent d'étranges symptômes : perte de cheveux, paralysie, quintes de toux. La presse s'empare de l'affaire, un vent de panique souffle sur St Joan. Mais pas question pour Colleen de se laisser déstabiliser : ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (76) Voir plus Ajouter une critique
3,09

sur 208 notes
Pas de risques que les profs fassent un burn-out au lycée St-Joan de Danvers : en effet, dans ce lycée de jeunes filles élitiste, il n'y a pas de drogue, pas de délinquance, pas de violence... Juste beaucoup de travail et d'angoisse pour les élèves qui doivent passer les examens d'entrée à l'université, commencer leur vie amoureuse, mais aussi lutter contre la Maladie mystère.

Mystérieuse, cette maladie l'est sans aucun doute, qui se traduit chez chacune par des symptômes différents, semble hyper contagieuse et échappe à toutes les tentatives d'explications... Peut-être alors a-t-elle une origine surnaturelle ? C'est ce que pense Colleen, lycéenne brillante et attachante qui ne peut s'empêcher de faire le lien entre l'affection qui touche ses camarades et les sorcières de Salem sur lesquelles elle écrit un essai. Car Danvers et Salem sont un seul et même lieu, et les coïncidences ne s'arrêtent pas là...

Par les yeux et avec les mots de Colleen, le livre retrace le quotidien d'une adolescente américaine d'aujourd'hui, entre devoirs, complicité avec les copines, premiers émois, inquiétudes, rêves et recherches en sorcellerie. C'est là l'intérêt du livre, mais probablement aussi sa limite : il enchantera sans aucun doute les lycéens et lycéennes mais semblera peut-être un peu léger et anecdotique aux adultes qui préfèreront alors lire directement la pièce 'Les sorcières de Salem' de Miller ou se documenter sur le phénomène réel survenu en 2012 et à l'origine de la maladie mystère du livre.

En un mot, je ne suis pas totalement 'convertie' mais j'ai passé un bon moment. J'ai aussi bien apprécié l'objet-livre avec sa jolie couverture huilée. Je remercie donc chaleureusement Babelio et les éditions Albin Michel.
Compte aussi pour le Challenge Variétés.
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J'ai bien aimé cette reconstitution du fameux procès de Salem par Katherine Howe.

Il est rare que je me jette sur un livre le jour de sa sortie, mais j'ai vraiment flashé sur la couverture et son intriguant chardonneret jaune, ainsi que sur le thème très prometteur des sorcières de Salem. Ce roman avait à priori, tout pour me plaire. J'ai passé un bon moment, mais je n'ai pas eu le coup de cœur escompté.
Le style est un peu trop simpliste, comme toujours, il est difficile de savoir si cela reflète la plume de l'auteur, ou si c'est la traduction qui n'est pas à la hauteur. Heureusement que ce roman arrive toutefois à se démarquer de par son thème et l'atmosphère particulière qui s'en dégage. Beaucoup de mystère entoure cette intrigue. Ou devrais-je dire, ces deux intrigues.
Katherine Howe nous livre un récit à deux voix, illustrant deux époques différentes, le XVIIème et le XXIème. Ces deux périodes pourtant si éloignées temporellement, présentent pour l'auteure des similitudes assez frappantes. C'est ce qu'elle tente d'expliquer et de démontrer à travers ce roman.

L'histoire principale se déroule à Danvers -anciennement Salem- en 2012 et s'appuie sur un véritable fait divers. Des lycéennes d'une école catholique et élitiste sont atteintes de mystérieux symptômes dont personne n'arrive à trouver la cause. Cela sème le trouble dans la ville où tout le monde se connaît plus ou moins. L'affaire prend des proportions monstrueuses dès lors que la presse et les médias s'en mêlent. Notre narratrice, Coleen, vit ce bouleversement de très près et nous emmène avec elle dans ce tumulte incessant, où elle tente malgré tout de continuer à mener une vie normale. Elle peut compter sur la présence de ses amies et de ses proches. Alors qu'elle tente d'augmenter sa moyenne en travaillant sur la pièce d'Arthur Miller, elle va noter des similitudes avec cette fiction et le drame qui se déroule dans son propre lycée.
En parallèle, écrit sous la forme d'interludes, nous suivons le témoignage de la fameuse Ann Putnam, l'une des jeunes filles qui a contribué au procès. A ses côtés, nous revivons toutes les circonstances bouleversantes et injustes qui ont poussé la communauté de Salem à commettre l'irréparable. Même si nous connaissons tous l'issue tragique du procès, l'intérêt ici est de découvrir les causes de ce grand drame historique. Et quoi de mieux qu'une historienne spécialiste de la question pour aborder ce sujet ? En effet, Katerine Howe, historienne spécialisée sur Salem, est intimement liée à cette affaire puisqu'elle est aussi une descendante d'une « sorcière » injustement condamnée en 1692. Nous savons donc d'emblée que le récit se rapproche au maximum des sources originelles qui ont intéressé l'auteure autant sur le plan personnel que professionnel. On comprend, par exemple, que Katherine Howe a elle-même travaillé sur la fameuse pièce d'Arthur Miller et elle nous livre à travers ces pages, son interprétation personnelle de cette œuvre.

Ce livre illustre à deux époques différentes comment une communauté rigoureuse et traditionaliste peut vite être chamboulée à cause de rumeurs et surtout d'une absence d'information. Ce sont bien deux réactions en chaîne qui se jouent sous nos yeux. Que ce soit au XVIIème ou au XXIème siècle, on réalise que l'ignorance entraîne la peur et la panique et que tout cela a des répercussions dramatiques sur les individus et sur leur manière de penser. Tels les protagonistes du roman, nous sommes happés dans un tourbillon sans fin de rumeurs et de quiproquos qui semblent ne jamais vouloir prendre fin. Mais jusqu'où l'aberration ira t-elle ?

Si à mon grand désarroi, les passages ancrés dans le présent, sont un peu trop nombreux, la qualité des interludes rattrape largement tout le reste. Je m'attendais peut-être à un peu plus d'ésotérisme mais finalement les explications sont beaucoup plus pragmatiques que ce que j'espérais. J'ai quelques fois un peu décroché, à cause d'un sentiment de répétition notamment à cause de la banalité de certains dialogues entre les élèves de Danvers. Quoi qu'il en soit, ce roman reste intéressant car il permet de s'interroger sur les réelles motivations des individus et de nous demander quelle serait notre propre réaction face à une situation similaire.
J'ai donc bien aimé le parallèle dressé par Katherine Howe entre ces deux évènements qui ont brutalement ébranlé deux communautés si bien ancrées dans leurs habitudes et leurs ferventes croyances respectives. Ce roman est plein de découvertes, à la fois sur le procès de Salem, mais aussi sur les habitudes particulières et le cadre de vie typique de la Nouvelle Angleterre. Katherine Howe s'inspire de ce fait divers récent, pour dénoncer des pratiques, en apparence normales, mais qui ont eu des effets néfastes sur l'équilibre moral des individus et sont à l'origine de conséquences désastreuses, à une époque comme dans l'autre.
Si vous voulez en savoir plus, je vous recommande fortement le film de 1996 "La chasse aux sorcières" avec Daniel Day-Lewis et Winona Rider. Adapté de la pièce d'Arthur Miller, il nous éclaire magistralement sur le déroulement des procès.

Finalement, derrière une plume un peu trop épurée, se cache un récit porteur de réelles réflexions et d'un message sérieux à méditer.
Et si après tout cela, vous vous demandez toujours ce qu'est la Conversion, et bien je vous invite chaleureusement à découvrir ce livre.
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14,5/20

Il y a plus de 300 ans, la ville de Salem vécut de terribles événements qui la rendirent tristement célèbre. Bien que L Histoire ait immortalisé cette folie, son histoire cache encore de nombreux secrets trop lourds à porter et qui risquent d'être très prochainement révélés au monde.... En 2012, à Danvers, au sein d'un lycée privé très prestigieux, de nombreuses jeunes filles semblent être la cible d'une épidémie plus qu'étrange. Les symptômes et les conséquences son variés et cette mystérieuse maladie qui se répand comme une traînée de poudre apporte à l'école une médiatisation dont l'ampleur grandit chaque jour et dont elle se serait bien volontiers passé.
Colleen et ses amies tentent de trouver une explication à cette maladie et sont sans cesse invitées par un inconnu à s'intéresser de plus près aux sorcières de Salem. Comment un fait vieux de plus de 300 ans peut-il avoir un quelconque lien avec les événements qui se déroulent au lycée St Joan? Quels sombres secrets Colleen risque-t-elle de déterrer en remuant les méandres du passé? Jusqu'où de jeunes filles sont-elles prêtes à aller pour parvenir à leurs fins? Passé et présent s'entremêlent, mais jusqu'à quel point?

Dès que j'ai lu le résumé de ce roman, je l'ai trouvé ultra intrigant et j'avais hâte de me plonger entre ses pages afin de découvrir la clé du mystère, de découvrir ce qui cause vraiment le mal dont sont atteintes les élèves de St Joan. le fait que ce roman soit inspiré d'un fait qui a réellement marqué L Histoire m'a donné encore plus envie de découvrir comment l'auteur a su intégré quelques bribes de ce moment dans son récit présent, lui aussi inspiré d'un fait divers ayant réellement eu lieu. Je m'attendais à lire un roman dans lequel le fantastique et le surnaturel auraient eu une place plus importante, un roman peut-être à la limite du flippant, réinventant beaucoup plus une Histoire assez connue.... et je n'ai pas eu tout ça, j'ai dû mettre la barre trop haute et ma mauvaise interprétation du résumé a donc engendré une légère déception pour ce récit qui se révèle moins riche en action et plus terre-à-terre que ce que j'avais imaginé. Malgré cela, ce fut une bonne lecture divertissante qui a su me faire passer un bon moment grâce à ses atouts.

le début du roman est vraiment très intéressant et très prenant, l'auteur nous plonge assez rapidement dans le vif du sujet, les premières victimes de la maladie ne se font pas attendre et il est extrêmement facile de s'immerger dans le récit que nous narre Katherine Howe. L'alternance des époques au fil des chapitres permet de faire le parallèle avec les sorcières de Salem et apporte la petite touche de suspense nécessaire à la fin de chaque chapitre qui donne toujours plus envie de connaître la suite de l'histoire. le rythme de ce début de récit est donc très convenable et les premiers rebondissements happent astucieusement l'attention du lecteur. Ce fut donc, pour moi, une mise en place vraiment intéressante de l'univers du roman ainsi que des personnages qui a su me mettre l'eau à la bouche.

L'écriture de l'auteur est très simple, parfaitement adaptée à un public plutôt jeune. La fluidité est donc aussi au rendez-vous, les phrases et les chapitres sont assez courts, et le rythme, bien que trop linéaire à mon goût, est prenant. Une plume qui se révèle donc simple et fraîche pour un bon moment de lecture qui ravira les plus jeunes lecteurs et ceux en quête d'une lecture sans prise de tête. J'ai apprécié cette plume entraînante même si je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus approfondi et de moins orienté jeunesse/young adult, j'aurai aimé avoir plus de détails sur certains points de l'univers par exemple, avoir un ensemble plus poussé en définitive.

L'univers mis en place dans Conversion m'a énormément surprise, et pas forcément dans le bon sens du terme. Je m'attendais à un univers plus oppressant, plus riche en découvertes spectaculaires, et qui mêlerait roman young adult et roman fantastique. le fait est que nous avons affaire ici à un univers très simple, plus proche d'un roman contemporain jeunesse/young adult. Grâce aux chapitres dédiés à Ann Putnam, nous découvrons l'époque et l'ambiance particulière du procès des sorcières de Salem, tandis que les chapitres dans lesquels Colleen est narratrice nous font découvrir les différents aspects de l'enquête concernant cette maladie mystérieuse. L'univers est très intéressant, bien que très simple, il permet de faire le parallèle entre les deux événements mais aussi celui concernant la psychologie des adolescentes, à 300 ans d'intervalle.

le roman suit donc en parallèle, grâce à l'alternance des points de vue en fonction des chapitres, le récit de deux adolescentes, témoins mais aussi actrices d'événements à la limite du surnaturel. Les deux récits se complètent assez bien et offrent un vue d'ensemble extrêmement agréable et intéressante. J'ai beaucoup apprécié suivre les deux histoires même si j'aurais encore préféré que les points communs soient encore plus exploités, que le parallèle entre les deux époques soit plus poussé, plus approfondi car j'ai parfois eu une impression de trop peu, dans l'histoire du présent comme dans celle du passé. Malgré ce petit défaut, j'ai adoré découvrir ces deux époques bien différentes, très riches et intrigantes.
Les chapitres concernant le procès des sorcières de Salem, narrés par Ann Putnam, sont ceux qui m'ont le plus tenue en haleine, ils sont les plus rythmés et les plus oppressants. Ils sont riches en rebondissements en tous genres et véhiculent toutes sortes d'émotions. Nous rencontrons Ann, qui, quelques années après les faits, se confie à un prêtre et au fur et à mesure de son récit, la tension monte car nous savons déjà ce qu'il va se produire, c'est une injustice horrible à laquelle nous assistons en tournant les pages. J'ai beaucoup plus aimé les chapitres durant lesquels nous suivons Ann, ils sont plus angoissants, plus intrigants que les chapitres narrés par Colleen et leur rythme plus soutenu m'a plus emportée.
Les chapitres concernant le présent et l'enquête menée par Colleen sont plus nombreux mais m'ont moins satisfaite. Intrigants et assez riches en rebondissements concernant la maladie mystère, ils sont néanmoins plus légers et moins bien rythmés. Nous suivons la vie de Colleen, de son lycée à chez elle, en passant par ses différentes sorties entre amies et la maladie mystère est finalement parfois reléguée au second plan, ce qui est vraiment dommage.

Les personnages prennent une très grande place dans le récit et leurs émotions sont très bien approfondies par l'auteur. Très nombreux, ils sont cependant très bien intègres au récit, très bien séparés par l'auteur pour ne pas que l'on s'y perde. Tous sont des personnages très complexes, parfois même torturés par leur passé, qui paraissent très humains et c'est donc un très bon point pour le récit.
Ann est un personnage pour lequel on ne peut que se prendre très rapidement d'empathie. Fragile, mais courageuse face à ses erreurs passées, elle s'en veut et espère un peu d'attention et de compréhension. Elle sait que ce qu'elle a fait est mal et recherche le pardon. Son histoire est touchante, autant qu'elle est troublante. C'est un personnage auquel je le suis rapidement attachée même si je ne comprends toujours pas comment elle a pu se laisser entraîner dans une telle histoire sans nier.
J'ai eu plus de mal à m'attacher à Colleen, dont les émotions sont beaucoup moins forte et qui évolue dans les chapitres de l'histoire qui m'ont le moins touchée. Moderne, indépendante, forte et intelligente, son tempérament m'a tout d'abord empêchée de m'attacher à elle, mais heureusement, petit à petit, en découvrant plus son personnage, j'y suis parvenue.
Quant aux personnages secondaires, ils sont moins bien approfondis mais tout de même assez pour être attachants et qu'il soit intéressant de suivre leurs histoires respectives.

La maladie mystère déchaîne l'intérêt des médias de façon toujours plus importante à chaque jour qui passe sans réponse. Si les scientifiques cherchent une explication rationnelle, Colleen cherche la vérité du côté des sorcières de Salem. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette petite enquête. Possession, troubles liés à une infection à streptocoques ou à l'environnement... les causes peuvent être nombreuses et Colleen penche pour la première. Très intéressante et intrigante à suivre, cette enquête possède néanmoins quelques points négatifs selon moi. Tout d'abord, et c'est ce qui m'a le plus gênée, à part le fait que les scientifiques peinent à expliquer cette maladie et que Danvers soit située à l'endroit où se trouvait Salem, les points communs sont trop peu nombreux, l'enquête de Colleen est très superficielle, le rythme reste exactement le même du début à la fin et en décolle jamais vraiment. Quelques longueurs sont à déplorer ainsi qu'une ou deux actions improbables. Encore une fois, je m'attendais à tout autre chose et j'ai été déçue par cet aspect du roman, ce qui est dommage car il y avait matière à développer ou approfondir plus certaines choses pour que ce roman fasse plus que me faire passer un bon moment. Comme je m'étais fait une tout autre idée du récit dès le départ, vous vous doutez bien que je ne suis pas plus satisfaite par sa conclusion, toujours dans la même veine.

La conclusion de cette enquête, le dénouement tant attendu m'a lui aussi laissée quelque peu dubitative, l'explication fournie, bien que plausible en soit m'a paru légèrement tirée par les cheveux. En tout cas, elle est surprenante, mais dans mon cas, je pense que j'étais trop attachée à la fausse idée que je m'étais faite du récit pour être satisfaite d'une autre conclusion. J'ai aussi trouvé cette fin trop rapide, avec trop peu d'explications et pourtant tous les personnages en sont plus ou moins satisfaits. de même, pour les chapitres concernant les sorcières de Salem, la fin est très ouverte et ne répond pas à toutes nos interrogations. C'est donc une conclusion en demi teinte pour moi, je ne suis pas entièrement satisfaite de cette fin.

Les +: une mise en place rapide et intrigante, une écriture simple et fluide, des personnages attachants, une intrigue riche, le parallèle entre les deux époques
Les -: je m'étais fait une tout autre idée du récit, moins jeunesse/young adult et ait donc été un peu déçue, une fin un peu abrupte et trop ouverte

Conversion est donc une bonne lecture divertissante qui possède de bons atouts et qui se lit très rapidement. La mise en place et e parallèle entre les époques mettent très vite l'eau à la bouche, l'écriture de Katherine Howe et l'intrigue riche et prenante en font une lecture addictive aux personnages attachants. La fin trop rapide et ouverte ne m'a pas satisfaite mais le plus gros bémol reste que le récit fut complètement à l'opposé de ce que j'avais imaginé. Si cela créé un effet de surprise indéniable, il n'en reste pas moins que je fus légèrement déçue par ce récit trop orienté jeunesse/young adult et plus contemporain que surnaturel. J'espère que votre lecture sera plus satisfaite que la mienne avec ce roman qui possède quand même de très bons atouts.
Lien : http://story-of-books.blogsp..
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En classe de Terminale dans le prestigieux lycée catholique de St Joan, Colleen fait tout ce qu'elle peut pour s'assurer un bon avenir, malgré les nombreuses pressions qu'elle et ses camarades subissent. Mais en janvier, tout bascule lorsque plusieurs élèves tombent mystérieusement malades. Colleen ne se laisse cependant pas abattre et se lance dans des recherches sur le procès des sorcières de Salem pour un devoir d'histoire. Et si les deux événements avaient une origine commune...
J'ai beaucoup aimé ce roman pour ados qui mêle habilement actualités et Histoire.
Tout d'abord, ce qui m'a plu, c'est que ce roman montre bien la pression sociale et scolaire imposées aux élèves de terminales et qu'il s'inspire d'un fait divers réel, celui du mystère des lycéennes de le Roy, aux Etats-Unis, où un phénomène de panique collective a affecté tout un établissement.
Et puis, ce qui m'a surtout intéressée, c'est d'en apprendre plus sur le célèbre procès des sorcières de Salem dont je ne connaissais finalement pas grand chose, si ce n'est que des innocentes avaient été condamnées à tort...
A découvrir !
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Tout d'abord je souhaite remercier Babelio et les éditons Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce roman lors d'une masse critique.

Comme toujours, je suis à la limite de sélectionner mes livres au hasard. Seul la couverture, la maison d'éditions et un ou deux mots clés me décident à choisir un roman plus qu'un autre. Ce qui est bien dans cette façon de faire c'est que j'accepte de me plonger dans l'inconnu. Une nouvelle aventure m'attend et je ne sais rien de son déroulement. Je vais aller de surprises en surprises, j'adore! Dans le cas de ce roman, c'est le fait de savoir que le livre allait se baser sur le fameux procès des sorcières de Salem qui m'a convaincu.

Malheureusement si la lecture a été agréable, elle a été aussi semée d'embuches et pour enfin me dire que l'auteur s'était un peu loupée sur la relation qu'elle voulait établir.

Le roman se construit sur deux époques mais dans un même lieu. Un chapitre se situe en 1706 quelques années après le procès des Sorcières et d'autres chapitres se déroulent en 2012 dans une école privée du Massachusetts.
Il faut reconnaître que j'adore les romans qui sont construits de cette façon. Un lien inévitable entre les personnes et les époques va se faire. On ne sait ni comment, ni pourquoi mais l'espace-temps va se tordre à un moment pour former une nouvelle unité. J'attends toujours les révélations au fil des pages avec une impatiente grandissante. Je sais qu'à un moment tout va péter. Je ne tiens plus dans mon fauteuil, mon lit devient trop petit, le moindre bruit devient insupportable: TAISEZ-VOUS, on va enfin savoir le fin mot de l'histoire.

Je vois les pages défilées, la lecture est vraiment plaisante. J'aime découvrir (de façon romancée) un moment quasi horrible de l'histoire américaine. Toute cette histoire me donne terriblement envie de lire un ouvrage historique sur ce fameux procès et surtout savoir si l'élément déclencheur de ce déchaînement humain est bien le même que celui du roman. Car si c'est bien ça, alors c'est complètement fou, que cette petite bêtise a mis à mort 19 personnes.
Je me pose une multitude de questions sur l'étrange maladie qui touche en 2012 ces nombreuses jeunes filles. Mais voici la fin et...tout tombe à l'eau. Mais enfin que voulait faire l'auteur? Petite note de l'auteur et explication de ce roman: l'auteur souhaitait établir un rapport entre la dureté de la vie des jeunes filles de 13 ans au moment du procès des sorcières de Salem, leur vie d'esclave, la pauvreté mais aussi la violence physique qu'elles subissaient tous les jours ET la pression scolaire et parentale que doivent supporter les jeunes filles aujourd'hui dans le milieu scolaire afin d'être sûr d'être prisent dans les plus grandes universités...Euhh, comment dire? Il n'y a aucun rapport.

Le procès des sorcières de Salem se fond à la base sur un mensonge d'une jeune fille pour échapper quelques temps à son condition d'esclave. D'un autre côté des jeunes sont réellement tombées malade car sans le sentir leur corps ne supportait plus la surcharge de stress qu'elles vivaient au quotidien. J'ai beau cherché je ne vois pas le lien. Ce qui me chiffonne c'est que l'auteur tient à faire un lien entre la jeune fille d'avant et celle d'aujourd'hui alors que le seul lien que je vois autour de ces deux histoires c'est l'effet de masse que peut générer un fait divers. La montagne qui peut naître de secrets, de mensonges. L'emportement d'une population entière fasse à de nombreux mystères qui mettent en danger de pauvres petites âmes. Le pouvoir des rumeurs, celles-ci sont de vrais fléaux qui dévastent tout sur le passage. Chaque jour, tout le monde veut mettre son grain de sel, donner son avis mais surtout la solution. Dans tous les cas, le "sang" devra couler. D'une façon ou d'une autre, l'injustice doit être punie même si celle-ci n'avait pas l'origine qu'on lui croit. Voilà le lien!

Lecture vraiment sympa mais je considère que l'auteur avait une vraie bonne idée mais ne l'a pas développée sous le bon angle. Trop d'éléments ou de personnages ne sont pas traités avec assez de profondeur. Je pense que si on peut vous le prêter il est à découvrir car il donne réellement envie d'approfondir le sujet des sorcières mais aussi de la "maladie mystère" des jeunes filles du Massachussetts.
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critiques presse (1)
Ricochet
20 août 2015
Un premier roman dont on sent que l'auteure le « portait » en elle, et une réussite.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
« Je ne sais plus quand l’histoire a commencé. Et je crois que personne ne le sait vraiment.

Il y a eu un moment où déterminer la date et le lieu du premier incident semblait extrêmement important. Ils nous ont toutes interviewées parce qu’ils souhaitaient connaitre le site exact, ou l’heure, j’ai oublié. Ils nous ont exhortées une par une dans le bureau de la direction où avait été affichée une immense carte du lycée. Le plan était couvert d’épingles surmontées de petits drapeaux dont chacune portaient une date – un dispositif ultra élaboré. Ils pensaient que ces drapeaux, ces épingles et les fils qui les reliaient leur permettraient de se repérer, en tt cas, que ça en mettrait plein la vue aux infos. Il faut dire que c’était assez impressionnant, les flèches, tout ce petit montage, trop compliqué. Finalement, ça ne leur a servi à rien, mais j’imagine que ça les rassurait.

Bon, j’arrête, je vais trop vite.

Si quelqu’un m’obligeait à donner une date, avec un revolver sur la tempe, par exemple, je dirais que c’était le 11 janvier. Parce que c’était un mercredi tout ce qu’il y a de plus banal, un mercredi, genre, rien à signaler.

Le style de journée que j’aurais oubliée le soir même. »
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J’ai compris il y a quelque temps qu’au village les adultes font semblant de s’entendre entre eux. Ils nous demandent de nous tenir correctement et d’être bons avec les enfants que nous n’aimons pas. Ils affirment que Dieu voit dans notre âme et connaît nos pensées les plus noires, que nous devons avoir des gestes doux et des paroles pures pour mériter le royaume des cieux.

Mais ce sont des hypocrites, des imposteurs.
(p. 359)
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Les journalistes sont souvent très sympathiques, et être interrogé par quelqu’un avec une caméra est grisant, mais nous n’avons aucune raison de diffuser des informations sur ce qui se passe ici, dans notre enceinte. Vous êtes élèves à St Joan, et l’un de nos buts est de vous apprendre à vous comporter avec dignité, en public et en privé. C’est une règle qui fait partie de l’engagement que vous signez en entrant au début de chaque année, je vous demande donc de tenir cet engagement. Vous n’avez aucune raison de parler à quiconque hors de l’école et du cercle familial. Ignorez les journalistes et les curieux.
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Imagine la façon dont jésus aurait accueilli une femme comme Sarah Good.. .Il lui aurait offert de quoi manger spontanément et il lui aurait lavé les pieds de ses propres mains. Un vrai chrétien n'a pas peur de se montrer humble.
_ C'est vrai mais Jésus n'avait pas huit enfants à nourrir et un hiver particulièrement froid à traverser .
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Un autre vitrail me touchait. Celui qui représentait Jeanne d’Arc, debout sur le bûcher. Les flammes étaient de long fuseaux de verre rouges et orangés qui se détachaient sur un entrelacs de fumées en fer forgé noir, mais elle avait une expression très différente : la bouche fermée , les mains attachées devant elles et les yeux levés au ciel en signe de béatitude. Elle portait une longue tunique de lin blanc avec un nœud autour du cou, telle une chemise de nuit de petite fille. Une foule de gens priaient à ses pieds les mains jointes et la contemplaient avec un air affligé , désespérés par leur propre impuissance. Jeanne d’Arc semblait ne rien remarquer. Elle avait un visage doux et apaisé.
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Videos de Katherine Howe (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Katherine Howe
Entretien avec Katherine Howe, auteure de "Conversion".
Est-ce que l'on pourrait dire qu'être une jeune fille au XVIIe siècle et une jeune fille aujourd'hui présente les mêmes difficultés ?
Pour découvrir le livre, rendez-vous sur www.albin-michel.fr/Conversion-EAN=9782226257789
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