16 mai 2404
Quand la marée basse le permet, j’enjambe les gigantesques algues vertes et brunes qui jonchent la plage parmi les squelettes des bois flottés et recueille dans ma paume des coquillages parfaits que je rends vite à l’océan.
Je laisse des pas éphémères dans le sable mouillé. Je me mélange à la palette des nacres du couchant précoce.
Dans l’esquisse électrique de la nuit du Septentrion, la silhouette d’un aigle royal occupe l’espace, son œil brille dans le disque d’argent.
His-shuk-nish-tsa-waak.
Nous ne sommes qu’un.