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Citation de Ziela


Ziela
09 décembre 2015
L’appareil photo fait son travail et Astrid s’exclame :
— C’est génial ! Parfait ! J’adore la spontanéité ! Elles vont être superbes, celles-ci !
La langue de Fred se retire, mais son nez reste posé contre le mien. Ses beaux yeux verts me sourient. Je passe une main dans son cou et caresse le haut de sa nuque. Je laisse mon regard venir se perdre dans le sien. Je m’y plonge, m’y noie, m’y consume.
Face à ces prunelles magnifiques, je parviens enfin à oublier ce qui m’entoure. La chambre disparaît ; la photographe, ses deux assistants, les pros de la beauté et le journaliste ne sont plus que des ombres floues. Moi, je suis posée sur un nuage de coton et je m’envole dans les cieux avec mon ange aux yeux verts. Oui, ici, maintenant, il ne reste plus que lui, il ne reste plus que moi. Et la voix envoûtante de Beth Gibbons.

"Give me a reason to love you
Give me a reason to be
A woman"

Je me concentre sur Fred et son regard tendre qui me parle. Et pour la première fois, j’y lis tout l’amour que ce mec ressent pour moi, toute la peur que cela lui procure, tous les doutes qui l’assaillent. J’y devine ce qu’il aimerait pouvoir me dire, me confier, m’avouer, tous les mots qu’il n’ose pas prononcer.
Pour la première fois, c’est à mon tour de pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert. Et là, dans cette chambre hors de prix, entourée d’inconnus, j’ai envie de pleurer de bonheur. Cet homme à la beauté insolente m’aime d’un amour infini. Il est mien, je suis sienne.
Lorsque Fred se penche à nouveau vers moi, je me laisse glisser en arrière, contre le matelas. Il se retient de m’embrasser ; son souffle contre ma bouche devient alors une douleur exquise et puissamment enivrante. J’ai envie de lui, comme jamais. Je le désire ardemment, souhaitant qu’il me touche, qu’il me fasse du bien, comme il est le seul à savoir le faire.
Sa bouche frôle mes lèvres, puis se retire. Il dépose un baiser sur mon menton. Je bascule ma tête en arrière, il descend sur mon cou. J’arque mon dos, il m’entoure de son torse, de son ventre, il me protège du regard du monde.
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