Le mot tombe, vole, jusqu’au plexus solaire de Querelle, s’y enfonce par à-coups, par des secousses de marteau-piqueur jusqu’à ce que sa carapace fende, éclate, jusqu’à ce que la chair soit atteinte, rouverte. Il se recouvre d’un voile noir, monte la batte à hauteur de ses yeux ombrés de traits noirs. Ses longs cils, ses lèvres douces et ses narines tressaillant au rythme de sa respiration lui dessinent un visage imparable. Querelle abandonne le mac qu’on connaît et redevient le premier Querelle, le fif, la tapette, la diva de dix-sept ans, celui qu’il s’est efforcé de conjurer sous la direction de quelques sorciers bénissant ses charmes virils, l’empreignant de maléfices stoïques et mâles.