JE TE SALUE JAMAIS
INESPÉRANCES
Mon Dieu, qu'est-ce qui ne va pas
nous arriver encore.
Je reste là je reste.
Il pleut sans pleuvoir
comme quand de l'ombre
nous renvoie corps.
Je reste là je reste.
Moi là, en face mon cœur
et plus loin
ma relation fatiguée avec lui.
Comme ça, histoire de faire nombre
chaque fois que le vide nous compte.
Chambre vide venteuse.
Je m'accroche bien fort
à ma façon d'être balayée.
Pas de nouvelles de toi.
Ta photo, stationnaire.
Ton regard comme si tu arrivais,
ton sourire, non.
Des fleurs sèches à côté
te répètent sans cesse
leur vrai nom immortelles
immortelles — pour si jamais tu oubliais
ce que tu n'es pas.
Le temps me demande
où je voudrais qu'il passe
et si j'ai pour nom Hélas ou Est lasse.
Laissez-moi rire.
Aucune fin ne connaît l'orthographe....
p.109-110