Ce n’était pas la souffrance qui le dérangeait le plus. Elle se dissiperait ; il guérirait. Ce n’était pas l’humiliation constante, la perte totale de dignité, l’invasion non voulue de son corps… Non, ces tortures lui étaient pareillement familières. Il était habitué à la honte et à la dégradation tout autant qu’à ses chaînes et à sa cage. Ce qui le blessait plus que tout, c’était le souvenir d’avoir été capable de voler, féroce, fier et libre. Et de savoir que son avenir n’était qu’une suite sans fin de villes pleines de ploucs qui n’attendaient que de donner leur argent à Davenport.