Nous avons aussi parlé du passé. Et je ne désirais pas autre chose : je voulais que la discussion glisse sur nous et sur notre amour, pour que je puisse lui expliquer qu’il m’était extrêmement difficile d’oublier. Mais quelque chose clochait. Comme si nous étions figés dans une langue créée dans le seul but de désosser la relation qui nous avait uni autrefois. Nous conjuguions les verbes à l’imparfait, le futur semblait ne pas avoir d’existence possible. Plus nous enchainions les phrases, plus la tristesse prenait le pas sur mon état d’esprit.