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Critiques de Kjersti Annesdatter Skomsvold (5)
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La vie au ralenti

"Je n'ai plus peur de mourir, j'ai uniquement peur de mourir seule, mais ça, je l'ai déjà fait." Mathea, près de 100 ans, veuve et sans enfants, a été invisible toute sa vie, auprès de son mari, Epsilon, qui était le centre de son monde. Désormais, solitaire, elle n'a plus que ses souvenirs pour échapper à la routine des jours et l'attente de la mort, qu'elle souhaite ardemment. Mais avant, elle souhaiterait montrer, à elle-même et aux autres, qu'elle a bel et bien existé, qu'elle a laissé une trace, aussi minuscule soit-elle. Le premier roman de la norvégienne Kjersti Annesdatter, La vie au ralenti, a reçu le prix Débutant Tarjei Vesaas en 2009 et a été traduit dans une dizaine de langues. Un livre écrit à la première personne, dont l'intérêt est parfois ténu, qui s'avère à la fois pathétique et burlesque dans les tentatives désespérées de cette vieille dame pour surmonter sa phobie sociale. Et entre ses "virées" à la supérette, son dialogue hésitant avec un SDF et, surtout, ses évocations de son couple fusionnel et égocentré, l'émotion n'est pas très loin, joliment tenue en laisse par la romancière dans un roman attachant et excentrique mais sans excès, "à la scandinave", donc.
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Barnet

L'histoire d'un enfant commence parfois bien avant sa naissance. C'est l'histoire de sa mère, de sa solitude, de deux solitudes associées par un tour de force, d'une lutte contre la maladie, contre la tristesse.

Et puis la naissance. Et puis les premières semaines, les premiers mois, ponctués de notes jetés à l'écrit dans des heures d'insomnies ou entre deux tétées. Des notes qui écrivent cette histoire, leur histoire.



Loin des clichés autour de la maternité, Barnet (L'enfant) est un roman qui résonne quand on a soi-même des enfants, qui interroge sur l'identité de parent : est-on la même ou bien une autre, a-t-on même le droit d'être la même ?

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La vie au ralenti

Titre original: Jo fortere jeg går, jo mindre er jeg (Plus vite je marche, plus petite je suis)

Une femme raconte sa vie quotidienne, dans un style très simple, parfois ragaillardi par des exclamations enjouées: «ça rime!» quand certains sons se répètent dans quelques-unes de ses phrases. Elle se divertit comme elle peut, la narratrice, et le plus souvent d’un rien. C’est qu’ elle n’a plus grand chose à raconter désormais maintenant que son époux est mort, son cher Epsilon épousé à la fin de ses études: «Après, il n’y a plus eu que nous deux, Epsilon et moi.»

Ce ne serait qu’ une histoire banale si cette femme, Mathea, qui vit seule désormais dans un petit appartement de la banlieue d’Oslo, n’atteignait presque cent ans. Elle n’a plus personne qui la connaisse ou qui lui parle. Elle ne vit plus qu’avec les fantômes de ses chers disparus, en particulier de son mari omniprésent dans ses pensées, auquel elle continue de parler. Hors de chez elle, elle se sent transparente et maladroite. Elle fait pourtant des efforts pour retenir l’attention des autres autour d’elle mais on ne la remarque jamais. Même lors de l’après-midi ambiance détente au centre pour personnes âgées où elle est invitée, elle semble encore une fois invisible. Alors elle prend une décision.



Est-ce un livre triste? Sans doute! Pourtant l’auteur n’a qu’une trentaine d’années et c’est son premier roman. Est-ce désagréable? Non mais il faut être en forme pour supporter tant de grisaille sans espoir et de nostalgie douloureuse puisqu'aussi bien elle appuie toujours là où ça fait mal. Pas d'issue possible. A cent ans, totalement isolée... d'une nature déjà solitaire, prompte à la panique, que faire?

C'est une fin de vie qui donne envie de finir jeune et en bonne santé! Heureusement l'écriture est belle, du moins la traduction passe -t-elle bien mais j'ai absolument besoin d'une lecture plus gaie maintenant. Il y a des alternances tout à fait nécessaires!
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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La vie au ralenti

Elle ne croyait pas si bien dire, il y a différentes manières de mourir. Ça rime. Et pourtant, toute drôle et instruite, pas moyen d'échapper aux souvenir de ses méfaits et de l'isolement dans lequel elle enfonce son existence. Au bord de son lac, il n'y a pas un soupçon de kayak. Ça rime aussi. Un récit émouvant et une métaphore du cheminement vers la fin ultime d'un personnage féminin dans la solitude, le malentendu, l'insignifiance et la folie.
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La vie au ralenti

Après les Chroniques de San Francisco, j’ai enchaîné avec un autre livre en dehors de ma zone de confort littéraire. Février est le mois des expériences littéraires on dirait ! En effet, je lis rarement des romans contemporains, et encore moins des romans contemporains mettant en scène des personnes âgées ! Mais ce fut une lecture intéressante. Pas un livre dont je me souviendrai toute ma vie, mais un bon moment de lecture tout de même.



La vie au ralenti est l’histoire de Mathea, une vieille dame de plus de 90 ans, qui réalise que l’heure de sa mort approche à grands pas, et que lorsque cette heure viendra, il n’y aura probablement personne pour se souvenir qu’elle a un jour existé. Elle est donc déterminée à faire quelque chose pour remédier à ça.



Ce roman est très court (moins de 200 pages) et ma chronique va l’être également. Il n’y a qu’une seule chose à mettre en avant à propos de ce livre, ce qui constitue son plus gros point fort : il est à la fois sombre et léger, et vous laisse avec deux sentiments opposés. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ? Laissez-moi m’expliquer plus clairement. Le thème central du roman est la solitude et l’oubli, donc des choses pas très joyeuses. Mais la façon dont l’histoire est écrite en fait un roman léger et même assez drôle, malgré le thème plutôt triste qu’il aborde.



Et c’est la même chose avec le personnage principal, Mathea. On a également ces sentiments contraires pour cette vieille dame. D’un côté, elle est terriblement naïve et donne souvent l’impression d’être une petite fille alors que ce qu’on attend d’une femme de 90 ans c’est qu’elle en ait vu suffisamment dans sa vie pour avoir acquis une certaine sagesse. Le contraste entre son âge et son comportement la rend un peu ridicule, tout comme son obsession pour faire des phrases qui riment, et on aime se moquer gentiment d’elle. Cependant, d’un autre côté on ne peut s’empêcher de la prendre un peu en pitié également, cette pauvre femme qui n’a absolument personne, qui va mourir dans l’ignorance la plus totale et qui en est réduite à demander son propre numéro aux renseignements téléphoniques pour avoir un semblant de vie sociale ! Il y a une scène vers la fin du livre qui m’a fait vraiment mal au cœur : quand Mathea se décide à sortir de chez elle et aller à un évènement organisé par le club du troisième âge (et c’est un véritable effort pour elle qui est si timide et si casanière), et que tout le monde là-bas, y compris le personnel, l’ignore comme si elle était transparente ! La scène n’est pas raconté d’une manière triste ou poignante, mais elle m’a quand même brisé le cœur, je me sentais terriblement mal pour la pauvre Mathea.



Pour faire court, ce livre a été une très bonne lecture. Bon, il ne m’a jamais rendue accro, j’ai mis 4 ou 5 jours pour le lire alors que j’aurais pu le dévorer en un jour ou deux s’il avait été passionnant étant donné qu’il est tout petit, mais dans l’ensemble ce fut une très bonne découverte. Je devrais vraiment élargir mes horizons littéraires plus souvent !





Je vous le recommande si : je ne sais pas trop... Bon, si vous lisez mon blog c’est que nous avons plus ou moins les mêmes goûts de lecture, donc on va dire que je le recommande à ceux qui cherchent un roman en dehors de leur zone de confort littéraire.
Lien : http://i-read-therefore-i-am..
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