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Critiques de Klaus Janson (12)
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Daredevil - End of Days - Intégrale

• Daredevil – End of Day

• Brian M. Bendis (Scénario) & Alex Maleev (Dessin)

• Panini Comics



Après un run mythique sur Daredevil, un run qui se place parmi les meilleurs sur le personnage, Brian M. Bendis revient pour nous offrir un « Daredevil : La Fin ». En imaginant ce que pourrait être les derniers jours de l’homme sans peur, tout comme cela a pu être fait par d’autres auteurs sur d’autres personnages.

Si l’exercice est courant, il n’est pas toujours réussi. Et confier cette tâche à un auteur qui a marqué le personnage est une manière sûre que cela fonctionne d’un point de vue commerciale, mais également un pari risqué et tout le monde attendra le résultat au tournant.

Si vous me connaissez un peu, vous savez que j’adoooore Daredevil et que j’adoooore Bendis. C’est simple, on est sur mon super héros préféré et mon auteur préféré. Ainsi, c’est avec grand plaisir, mais aussi de grandes attentes que je me lance dans la lecture de End of Day.

Et au final, qu’est-ce que ça donne ?

Dans ce récit, le point de vue est très intéressant. Si nous allons suivre la fin de Matt Murdock aka Daredevil, nous allons en fait le suivre par le prisme de Ben Urich, journaliste bien connu de l’univers Marvel. En effet, Daredevil est mort, mais lors de son dernier combat, il a prononcé un mot. Qu’est-ce que ce mot peut bien signifier ? Ben Urich va enquêter afin de le découvrir.

Résultat ?

Si j’avoue ne pas avoir été totalement convaincu par certains éléments, je dois avouer que le récit reste très solide. Bendis prend un partit intéressant en nous faisant suivre Ben Urich, et si vous connaissez le style verbeux de l’auteur, vous n’aurez pas de mal à croire que cela fonctionne très bien avec un journaliste qui écrit son article.

Au final, j’aurais trouvé ce End of Day, un peu en dessous du run de l’auteur sur le personnage, mais en même temps, plaçant ce run top 1 sur le personnage, il pouvait difficilement en être autrement, et j’ai tout de même passé un très bon moment de lecture.

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Punisher and Captain America : Blood & Glory

Le prix de la liberté est la vigilance éternelle.

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Ce tome contient une histoire complète qui ne nécessite qu'une connaissance superficielle des personnages. Il regroupe les 3 épisodes doubles de la minisérie, initialement parus en 1992, coécrits par Dan Chichester & Margaret Clark, dessinés et encrés par Klaus Janson, mis en couleurs par John Wellington (1), Sam Otis (2) et Judy Johnson & Sherilyn van Valkenburgh (3). Cette histoire a été rééditée dans Captain America Epic Collection: Blood and Glory qui contient également les épisodes 398 à 410 de la série mensuelle écrite par Mark Gruenwald.



La diplomatie est l'art de dire Gentil chien, tant qu'on n'a pas trouvé de caillou. Will Rogers (1879-1935). À Washington, dans l'ombre du Capitole, les sans domicile fixe fouillent les poubelles pour trouver de la nourriture. Dans un autre quartier, un commando d'une branche spéciale de l'armée s'apprête à intervenir dans une transaction illicite de trafic d'armes, sous les ordres du colonel Max Kalee. Mais ils sont devancés par Captain America qui fait irruption dans l'entrepôt avant qu'ils ne l'aient atteint, et qui se lance dans la bataille, essuyant une pluie de balles. L'un des trafiquants décide de piocher dans une caisse pour tirer avec un plus gros calibre. Le colonel donne l'ordre à ses hommes d'intervenir malgré la présence du superhéros étoilé, car ils ont un scénario à respecter. L'un des criminels a récupéré un bazooka et tire une première fois sur Captain America, qui se protège derrière son bouclier, tout en accusant quand même le choc. Il recharge et tire une deuxième fois. La troisième fois, l'arme lui explose au visage. Le commando entre en scène et s'occupe des prisonniers le colonel indiquant à Captain America, qu'il prend en charge la preuve que sont les armes pour les mettre en sécurité. Pendant tout ce temps, Steve Rogers pense à son bouclier, au besoin d'avoir des alliés, à la nécessité de la guerre, à sa forme moderne, à la trahison.



Au Medisuelan, un pays d'Aérique Centrale, le dictateur Miguel Alfredo Navatilas intervient pour un discours, devant une large foule. Sur une chaîne d'infos américaine, la présentatrice fait état des liens supposés du général avec un réseau de trafiquants de drogue, et diffuse une intervention du porte-parole du gouvernement du président des États-Unis qui condamne publiquement le dictateur. Après son intervention, les journalistes vont interviewer l'attorney général Roger Mollech, accompagnée de son assistante Angela Stone, sur le sujet. Il leur répond que sa mission est de condamner des escrocs, pas de mener une politique internationale. Dans un appartement d'un immeuble désaffecté à New York, de l'argent est en train de changer de main, contre une valise contenant des petits paquets de drogue. Les uns et les autres vérifient que le compte y est. Leur trafic est interrompu par l'irruption de Punisher qui déclenche l'explosif qu'il avait placé, puis qui entre dans la pièce pour finir le nettoyage. L'affrontement est brutal et sans pitié et il doit se lancer à la poursuite d'un fuyard avec une mallette.



Au moment de la parution de cette histoire, Mark Gruenwald écrit toujours la série mensuelle de Captain America, avec une tonalité de superhéros combattant des ennemis colorés. En fait, il se retrouve transformé en loup garou dans une petite ville du Massachussetts, pour une aventure pas très inspirée. Le contraste est donc fort avec ce récit dont la narration visuelle a une apparence résolument plus adulte, et qui oppose les deux héros aux agissements occultes du gouvernement des États-Unis en Amérique Centrale, ce qui fait écho avec des affaires judiciaires retentissantes bien réelles. Les coscénaristes avaient déjà travaillé ensemble pour un titre de la branche Shadowline de Marvel Comics. Ils mettent en place un triangle de trafics : le trafic de drogue permet de mettre en place un trafic de financement qui lui vient alimenter un trafic d'armes. Ils citent avec malice le comique Will Rogers sur la diplomatie, puis le célèbre aphorisme de Jean Rostand (1894-1977) : On tue un homme, on est un assassin. On tue des milliers d'hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est Dieu. Et pour le troisième épisode, ils citent George Bernard Shaw (1854-1950) : Liberté implique responsabilité. C'est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent. Enfin, ils mettent en scène les deux superhéros comme des vétérans, combattant la corruption, opposant leurs méthodes pour donner une vision différente de ce qu'ils considèrent chacun être une forme de guerre, mais avec une façon de l'appréhender différente.



La structure de l'intrigue s'avère simple et solide. Captain America se retrouve impliqué en faisant irruption dans une vente d'armes illégale, et Punisher en interrompant un trafic de drogue. Après un premier affrontement justifié entre les deux, ils font équipe et remontent la source de ces trafics, d'abord au sein du Capitol, puis directement au Medisuelan, le pays producteur de drogue. Ils n'hésitent pas à se montrer facétieux en faisant intervenir Terror, un personnage qu'ils avaient créé en 1988, déjà avec Klaus Janson, et en lui faisant dire qu'il est quasiment un deux ex machina. Le lecteur remarque que les dessins ont une apparence bien différente de ceux des séries mensuelles de la même époque, avec une influence assumée de Frank Miller. Klaus Janson avait encré cet artiste sur la série Daredevil, puis sur Dark Knight returns. Il avait déjà eu l'occasion de dessiner les aventures en solo de Punisher dans les épisodes 1 à 5 de sa première série mensuelle en 1987, réédités dans Punisher Epic Collection: Circle Of Blood . Ces pages se démarquent également de la production mensuelle de ces années-là par sa mise en couleurs plus sombres, inspirée par celle de Janson sur les épisodes de la série Punisher. Certes Captain America porte son costume de superhéros avec les petites ailes sur le masque et son bouclier étoilé, et Punisher porte ses gants et ses bottes blanches, mais systématiquement colorés en grisé. Ce sont les seuls éléments superhéroïques avec l'apparition de Terror.



L'esthétique de cette histoire se distingue tout d'abord par les traits de contours : d'épaisseur irrégulière, devenant parfois cassants, sans arrondi systématique ce qui donne des formes un peu rêches, pas adoucies. Ensuite, l'artiste ne montre pas une réalité propre sur elle, ou assainie pour ne pas présenter d'éléments visuels dangereux pour des enfants. Janson ne cherche pas à faire joli ou inoffensif. Mis à part pour les deux costumes de superhéros, il représente une réalité plausible et adulte. Les différents lieux sont montrés de manière réaliste : un entrepôt gigantesque, un appartement squatté en mauvais état, un toit-terrasse fonctionnel et dénudé, un motel impersonnel avec une piscine au milieu qui ne fait pas envie, un hôpital stérile à la lumière blafarde, une jungle sauvage pas faite pour le tourisme. Ces environnements ne sont pas représentés avec force détails, mais le dessinateur sait en saisir les composantes structurantes pour leur donner assez de consistance. De temps à autre, une proportion humaine semble un peu décalée, comme pour la première apparition de Captain America dans une case de la hauteur de la page où il semble de petite taille. À part cette sensation à une reprise dans chaque épisode, les civils sont réalistes, là encore avec le niveau de détails suffisant, et des visages assez expressifs. S'il s'y arrête un peu, le lecteur se dit qu'aucun protagoniste ou antagoniste n'est rendu plus beau dans les dessins : ils sont tous imparfaits comme de vrais êtres humains, même les deux héros.



Dans la mesure où il s'agit d'un récit de superhéros, il y a plusieurs scènes d'action par épisode, et le dessinateur sait leur conférer une réelle énergie et originalité : le déplacement des trafiquants dans l'entrepôt pour s'enfuir ou tirer sur Captain America, le carnage de Punisher contre les trafiquants de drogue, les acrobaties en hélicoptère, le dessin en pleine page pour l'entrée aux urgences de Captain America sur un brancard, la course-poursuite à moto, etc. Au fur et à mesure, le lecteur se dit que Janson tient une excellente forme tout du long des 3 épisodes. Il prend plaisir à suivre l'enquête musclée des deux superhéros qui collaborent dès le deuxième épisode, ainsi que la critique des pratiques interventionnistes et des opérations clandestines et vraiment sales des États-Unis en Amérique Centrale. Il apprécie également que les coscénaristes se donnent la peine d'étoffer la personnalité de Captain America et de Punisher, chacun avec leur monologue intérieur. Dans un premier temps, il sourit un peu car ces monologues sont un peu trop écrits, pas très naturels. Mais cette sensation s'amenuise au fur et à mesure, car ils jouent sur le contraste de leur expérience de vétéran. Ils opposent l'expérience de la guerre de Steve Rogers pendant la seconde guerre mondiale, avec celle beaucoup plus critiquée de Frank Castle pendant la guerre du Vietnam, que ce soit dans la forme des batailles, ou dans l'accueil réservé aux soldats au retour aux États-Unis. Dans les deux cas, il n'y a pas de glorification de la guerre, mais des constats inconfortables, doublés d'amertume pour Castle. Ils savent également contraster la motivation de l'un et de l’autre pour mener leur guerre contre le crime, sans les opposer, mais en faisant apparaître comment deux époques différentes ont généré des motivations différentes.



A priori, le lecteur craint une production industrielle de plus, vite faite, avec la certitude qu'associer ces deux héros suffira à faire vendre n'importe quoi. Il découvre avec plaisir que Klaus Janson a dû passer du temps sur chaque planche et que sa narration visuelle est très bonne, malgré une faiblesse anatomique de temps à autre, adulte et en phase avec la tonalité du récit. Il prend progressivement conscience que, malgré une lourdeur de ci de là, l'intrigue ne se limite pas à une dénonciation facile des magouilles militaro-politiques, mais que les auteurs ont un vrai point de vue sur leurs héros et leurs motivations.
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Zone d'ombre

La lecture de ce zone d'ombre n'a pas été désagréable. On suit les aventures un peu particulières d'un flic un peu ripoux et infidèle dans le milieu de la mafia new-yorkaise. Cela prendra un caractère fantastique le jour où il passera de l'autre côté ...



Zone d'ombre insiste sur le fait que les gens ne sont ni tout noir, ni tout blanc et qu'il y a toujours une part d'humanité à sauver en chacun de nous à quelques exceptions près. Bref, il y a toujours une chance et une carte à jouer pour se racheter. Le thème de la rédemption est habilement exploité.



Par ailleurs, le graphisme de ce comics m'est apparu comme très agréable. Les personnages sont savamment bien dessinés. Il y a manifestement une beauté du trait qui séduit.



C'est clair que l'histoire sent le déjà vu mais la mise en scène est plutôt efficace pour passer un bon moment de lecture. C'est l'essentiel !
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Batman Cataclysme

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant la lecture de Cataclysme, mais on m’en avait dit du bien, et c’était la première fois que je lisais un crossover. En version papier du moins et j’ai bien aimé. Même si on se rend compte de certaines incohérences quand on passe d’un point de vue à un autre. Si je me souviens bien, le niveau du tremblement de terre sur l’échelle de Richter n’est pas toujours le même. Mais bon, il ne s’agit que de broutilles.



Au début de ma lecture, j’ai trouvé le récit assez lent, comme s’il avait du mal à démarrer. Il me semblait que la narration était assez différente des Batman que j’avais pu rencontrer précédemment. Et puis, j’ai réalisé que ça faisait sens. Dans Cataclysme, Batman et tous les autres (super)héros n’ont pas vraiment d’ennemis à vaincre, pas de mystère à résoudre, rien de ce qui fait les histoires qu’on a l’habitude de lire. Mais c’est là tout l’enjeu : on ne peut pas vaincre un tremblement de terre à coup de batarang ou avec un esprit de détective acéré. On peut seulement faire de son mieux pour venir en aide aux victimes. Ce sentiment d’impuissance revient assez souvent dans cet arc, de la part des différents personnages. Parfois, cela se transforme en désespoir et certains sont à deux doigts d’abandonner, avant de réaliser qu’ils peuvent encore aider Gotham. Même si elle ne sera plus la même.

J’ai particulièrement apprécié le fait de voir quelques brigands, qui décident finalement d’aider leurs prochains.



Ce que j’aime beaucoup dans le crossover c’est le fait de pouvoir découvrir différents coups de crayons, et tous sont très beaux ici, bien sûr, j’ai préféré certains à d’autres.



Par contre, il est question à un moment donné de savoir si le tremblement de terre était naturel ou provoqué par un malfaiteur. Attention spoiler : le malfaiteur en question, bien qu’on ne sache pas de qui il s’agit avant la fin, demande une rançon et s’il ne reçoit pas cette dernière, il déclenchera une autre secousse. Je n’y ai pas cru une seule seconde. C’était assez évident, me semble-t-il, qu’il s’agissait d’un escroc qui tentait de profiter de la situation. Ce qui est un bon élément de narration en soi, mais je trouve dommage qu’on n’ait pas essayé de nous mettre plus dans le doute. Cet élément arrive trop tard dans la narration, un peu comme un cheveu sur la soupe et je pense que c’est pour ça qu’on a du mal à y croire… Fin du spoiler !



Enfin, globalement j’ai beaucoup aimé Cataclysme, sans trouver l’histoire transcendante.
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Batman - Dark Knight : Intégrale 05

Cette intégrale permet d'admirer le fabuleux travail de Miller sur ce personnage.
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Batman Cataclysme

« Batman – Cataclysme » est un récit qui plonge Gotham City dans une ère nouvelle et qui fait office de prélude à l’incontournable saga « Batman – No Man’s Land ».



Cet imposant volume reprend tous les épisodes qui ont été influencés par « Cataclysme », c’est-à-dire :



• Batman #553-554 (Doug Moench et Klaus Janson)

• Detective Comics #719-721 (Chuck Dixon et Graham Nolan)

• Batman : Shadow of the bat #73-74 (Alan Grant et Mark Buckingham)

• Nightwing #19-20 (Chuck Dixon et Scott McDaniel)

• Azrael #40 (Dennis O’Neil et Roger Robinson)

• Catwoman #56-57 (Devin Grayson et Jim Balent)

• Robin #52-53 (Chuck Dixon et Staz Johnson)

• Batman Chronicles #12 (Devin Grayson, Klaus Janson, Chris Renaud, Kelley Puckett et Marcos Martin, Klaus Janson, Alex Maleev, Rick Burchett)

• Blackgate : Isle of Men #1 (Doug Moench et Jim Aparo)

• Huntress/Spoiler : Blunt Trauma #1 (Chuck Dixon et Eduardo Barreto)

• Batman : Arkham asylum Tales of Madness #1 (Alan Grant et Rick Taylor)



Pour une fois Batman n’est pas confronté à un vilain habituel, mais à Monsieur Richter, qui d’un coup de poing d’une magnitude de 7,6 sur sa célèbre échelle fait vaciller la ville de Gotham sur ses fondations. En proposant Mère Nature comme ennemi, ce récit annonce donc un combat assez inégal qui réduit d’ailleurs d’entrée l’habitat du l’Homme Chauve-Souris en un amas de ruines en proie aux flammes.



Si le récit débute de manière plutôt efficace, le fait de proposer toutes les séries qui ont été influencées par cet « event » crée une certaine redondance au fil des chapitres. Ce cataclysme nous est en effet servi à toutes les sauces, invitant chaque fois à suivre ce tremblement de terre et ses conséquences à travers le regard d’un autre personnage. De Batman à Nightwing, en passant par Robin, Catwoman, Spoiler, Oracle et Huntress, les auteurs nous servent le point de vue des différents héros, ainsi que leur contribution à l’effort de sauvetage. Il y a certes l’apparition du Maître-Secousse, qui revendique le séisme et exige une rançon de la part de Gotham afin de ne pas recommencer, mais cette intrigue ne parvient pas non plus à accrocher le lecteur.



Si les secousses sont donc assez répétitives, chacune est cependant servie par un dessinateur différent. Visuellement, cet album alterne donc également du bon avec du pas vraiment terrible, pour un ensemble finalement assez inégal sur toute la ligne.



Un désastre… naturel… qui se résume en deux lignes et qu’il ne faut donc pas forcément avoir lu avant d’attaquer l’event « Batman – No Man’s Land ».
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Daredevil - End of Days - Intégrale

Il s'agit d'une série en 8 épisodes de 22 pages chacun (34 pour le premier), initialement parus en 2012/2013. Le scénario est de Brian Michael Bendis et David Mack, les dessins de Klaus Janson, l'encrage de Bill Sienkiewicz, et la mise en couleurs de Matt Hollingsworth.



Dans un futur proche, Daredevil et Bullseye sont en train de s'affronter dans une rue de New York, dans un combat d'une violence inouïe et d'une sauvagerie meurtrière. Bullseye finit par fracasser le crâne de Matt Murdock (ayant perdu son masque pendant le combat), qui a juste le temps de dire un dernier mot avant de rendre l'âme : Mapone. Toute la scène a été filmée par de nombreux newyorkais avec leur téléphone portable, pendant une heure et quarante-cinq minutes d'affrontement. Dans la salle de rédaction du Daily Buggle, Ben Urich regarde les images diffusées en boucle sur les chaînes d'information. J. Jonah Jameson vient le houspiller en exigeant de lui qu'il rédige un papier sur cet événement, qu'il est le plus qualifié pour faire honneur à Daredevil. À l'instar de Jerry Thompson, Ben Urich finit par se laisser convaincre et entame une série d'entretiens avec des individus ayant côtoyé Matt Murdock / Daredevil, amis, ennemis, amantes, afin de trouver le sens du mot "Mapone".



Cette histoire fut annoncée pour la première fois en 2007 par Marvel, s'inscrivant dans le cadre d'une série d'histoires parues dans la catégorie générique "The end" (La fin), comme Marvel Universe - The end ou Hulk - The end. Par la suite quelques autres projets se sont inscrits dans la même thématique : raconter les derniers jours d'un superhéros donné (même s'ils n'étaient pas affublés de l'étiquette "The end") comme Spider-Man Empire de Kaare Andrews. 6 ans après la première annonce, les lecteurs découvrent enfin le résultat de cette longue gestation. Une partie de ce délai peut être imputable à Klaus Janson (encreur puis dessinateur historique de ce superhéros, avec Frank Miller) qui a peaufiné chacune de ses pages. Il est possible de reconnaître sa prédilection pour des perspectives anatomiques exagérées, mais fortement atténuées.



Il utilise une mise en page de 6 à 7 cases en moyenne par page, avec quelques pleines pages, et une adaptation du nombre de cases en fonction des séquences (jusqu'à 16 cases sur une même page). En tournant les pages, le lecteur peut constater une narration graphique irréprochable en termes de lisibilité et de facilité de compréhension, en particulier une magnifique scène muette où Urich reconstitue le parcours d'une balle de revolver en pointant simplement du doigt (magistral). Il est possible de détecter quelques clins d'œil, tels la pleine page rendant hommage à la couverture d'Amazing Fantasy 15 (première apparition de Spider-Man), ou une pluie de flèches s'abattant sur Urich, évoquant la propension à l'exagération de Frank Miller dans la minisérie Wolverine réalisée avec Chris Claremont.



En y regardant de plus près, le lecteur constate que Janson s'est vraiment appliqué pour réaliser des dessins complets, présentant une grande cohérence visuelle du début jusqu'à la fin. Son style reste marqué par les caractéristiques propres aux comics des années 1980 : décors simplistes, dialogues reposant régulièrement sur les visages, plutôt que sur une mise en scène totale (langage corporel et gestes des personnages). Malgré tout, Janson a su dépasser pour partie ces limites, en insérant les arrières plans très régulièrement (à l'exception d'un ou deux combats), et en conservant son approche adulte de dessiner, sans chercher à faire plaisir à l'œil du lecteur.



Le manque de densité d'informations visuelles est largement compensé par l'encrage de Bill Sienkiewicz. Lorsque Janson estime qu'il peut réduire le nombre d'éléments dans une case, l'encrage se révèle déterminant pour conserver la cohérence visuelle. Sienkiewicz utilise un encrage qui insiste sur les aspérités, les lignes tremblées, les tâches noires anguleuses. Sans être pénibles à regarder, les dessins reflètent une forme d'usure, de rugosité propre à des individus et des choses ayant subi les épreuves du temps et de la vie, sans apprêt particulier pour être plus présentables, plus agréables à la vue. Ce travail d'encrage correspond à une interprétation des dessins, fidèle à l'intention de Janson, tout en leur un apportant un soutien nécessaire du point de vue des textures, et de l'impression générale. Grâce à Sienkiewicz, les dessins de Janson passent d'un niveau acceptable mais un peu daté, à une vision artistique plus affirmée.



La participation picturale d'Alex Maleev et David Mack s'avère mineure par rapport à la pagination totale du récit. Maleev réalise 2 pleines pages (plus les couvertures, avec une apparition de Bendis en policier sur celle de l'épisode 3), Mack en réalise une dizaine (plus les couvertures alternatives, magnifiques). Sienkiewicz peint 2 ou 3 cases à l'intérieur du récit (magnifique case du Kingpin avec son gilet tel qu'il apparaissait dans Love and war), et il réalise la couverture alternative de l'épisode 8. Les apports de Maleev, Mack et Sinekiewicz constituent autant de clins d'œil, sans se substituer à Klaus Janson, dessinateur de 95% des planches.



Il était légitime que cette "dernière histoire" de Daredevil soit écrite par un de ses scénaristes les plus importants : Brian Michael Bendis. Il a choisi de collaborer avec un de ses amis des plus talentueux : David Mack (avec qui il avait réalisé une des premières aventures qu'il avait écrites). Mack avait également écrit le scénario d'une autre histoire de Daredevil : Parts of a hole.



Bendis et Mack annoncent leur hommage dès le début : Ben Urich va partir à la recherche de la signification du mot "Mapone" en interrogeant les proches de Matt Murdock, comme l'avait fait le reporter Jerry Thompson, pour comprendre la signification du mot "Rosebud" dans Citizen Kane d'Orson Welles. Pour les lecteurs les moins convaincus, dans un dialogue, Urich évoque même la réponse qui a échappée à Thompson. Au péril de sa vie, Urich va donc aller à la recherche des personnages les plus évidents, comme d'autres moins connus (sans aller jusqu'à Jonathan Powers quand même). À partir de là, 2 possibilités. Soit le lecteur découvre le personnage de Daredevil ou ne connaît pas grand-chose sur lui. S'il n'a jamais vu "Citizen Kane", il découvre une enquête quasiment intelligible (peut-être pas complètement pour les femmes de la vie de Murdock), assez prenante, avec de beaux moments d'action. Soit il connaît parfaitement les personnages de la série, et il peut alors parier sur qui il retrouvera et découvrir l'avenir que leur ont concocté Bendis et Mack. Le voyage reste agréable et prenant. Si le lecteur maîtrise la série Daredevil et a vu "Citizen Kane", il ne pourra que faire le constat que Bendis et Mack ne sont pas Orson Welles et que chaque entretien n'est pas aussi révélateur que ceux conduits par Jerry Thompson. Il reste le plaisir indéniable d'une histoire bien racontée, d'un vrai suspense sur l'issue du récit, et d'une possibilité de dire adieu au personnage, dans une évocation prestigieuse, respectueuse et sensible.
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Daredevil - End of Days - Intégrale

Quoi de mieux pour découvrir un super-héros que de débuter sa lecture par la mort dudit super-héros ?!



Voilà le point de départ de cette lecture consacrée à Daredevil. Bien sûr, j'avais vu le film (même s'il n'est pas resté gravé dans ma mémoire...) mais avec l'arrivée prochaine du volume 4 de ses aventures chez Marvel et le projet d'une série télé, je me suis dit qu'il serait pas mal de voir ce que l'univers de ce personnage à d'intéressant. Et surtout, si j'accroche à tout ça.



"End of Days" s'ouvre donc par le meurtre publique de Matt Murdock par Bullseye. Personne ne loupe une miette de la fin sanglante du super-héros Daredevil. Mais alors, que raconte cette mini-série en huit numéros s'il meurt dès le début ?



Le narrateur est Ben Urich, un journaliste du Daily Bugle, qui doit écrire un papier sur feu Daredevil. Alors qu'il cherche des témoins, un mot surgit : "Mapone". Il décide alors d'éclaircir les mystérieuses dernières années du héros et de comprendre la signification de ce mot. Il enquête auprès de tout ceux et celles qui ont connus Daredevil/Matt Murdock.



Si comme le narrateur, on n'est pas très passionné par l'idée de revenir sur les derniers instants de ce héros alors que tout est dévoilé dans les premières pages. L'intérêt grandit au fur et à mesure que l'investigation avance autant chez nous que chez Ben Urich.



N'étant pas très familier de Murdock et de son monde, peu de personnages ont éveillé en moi un souvenir. A part Elektra, Nick Fury et Bullseye, les autres ne me disait rien. Mais j'ai pourtant apprécié la manière dont ils s'intègrent dans l'histoire, ce qu'ils apportent et ce jusqu'aux non-dits.



Pour ce qui est du dessin, j'en suis pas fan. C'est pas un style que j'aime beaucoup. Certaines planches m'ont plu mais globalement je suis resté plutôt indifférent. Ça reste une question d'affinité et ne remet pas en cause la qualité artistique.
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Créatures sacrées, tome 2

Second tome des "Créatures sacrées" où le duo d'auteurs Klaus Janson & Pablo Raimondi lève le rideau sur les réactions en chaîne se déroulant sur plusieurs millénaires. Un opus cependant déroutant par son manque de constance graphique et scénaristique.
Lien : https://www.actuabd.com/Crea..
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Batman Cataclysme

EXTRAIT " Il y a une telle cohérence éditoriale, que même les épisodes de Catwoman arrivent à nous intéresser et à nous surprendre. On lit ce pavé avec une fluidité inattendue. Et puis il y a certains épisodes vraiment surprenant, touchant, marquants. L’équipe de truands envoyés à la rescousse dans un immeuble par un mystérieux commanditaire, est une magnifique partition écrite sur le thème des voyous. Le Blackgate isle of men, est troublant dans sa conclusion, toute en doute et en nuances."
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..
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Daredevil - End of Days, tome 1

Cet album reprend les quatre premiers épisodes de la mini-série End of Days. Si le choix de publier cette saga en deux volumes 100% au lieu d’un format Deluxe est discutable, nul ne contestera cependant la qualité du contenu.



Dès les premières pages, le lecteur assiste complètement médusé à l’assassinat sauvage de Daredevil en pleine rue à Hell’s Kitchen, au terme d’un long combat sanglant contre l’un de ses pires ennemis, le psychopathe Bullseye. Le récit invite alors à suivre l’enquête et les pensées du journaliste Ben Urich, qui va chercher à comprendre comment son ancien ami en est arrivé là, ainsi que la signification du dernier mot qu’il a prononcé juste avant d’être tué.



En tentant de rassembler les pièces du puzzle qui ont conduit à la mort du protecteur de Hell’s kitchen, le célèbre journaliste du Daily Bugle va retrouver ceux qui l’ont connu et celles qu’il a aimé. De Nick Fury au Punisher, en passant par Elektra, la Veuve Noire, Typhoid Mary et Echo, Brian Michael Bendis et David Mack rendent hommage à l’histoire de Daredevil, tout en installant un univers sombre et pessimiste. À l’image du ton désabusé et cynique du narrateur, cette histoire qui se déroule des années après la continuité actuelle dépeint en effet une société peu reluisante où les héros n’ont plus vraiment leur place.



Si l’enquête est parfaitement ficelée, le dessin signé Klaus Janson, Bill Sienkiewicz et Alex Maleev s’installe immédiatement au diapason de cette tragédie à l’ambiance polar noir. Des illustrations de Klaus Janson à l’encrage de Bill Sienkiewicz, en passant par les couvertures mortelles d’Alex Maleev, cet ouvrage est visuellement époustouflant.



Accessible aux néophytes, incontournable pour les fans de l’Homme Sans Peur et indispensable dans chaque collection de comics qui se respecte, il est quasiment interdit de passer à côté de ce "End of Days".



Retrouvez cet album dans mon Top de l’année !


Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Daredevil - End of Days, tome 1

Ce Daredevil - End of days (première partie sur deux) est une excellente surprise qui nous réserve un bon moment de lecture. A découvrir.
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