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Critiques de Kôdô Sawaki (5)
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Le Chant de l'éveil : Le Shôdôka de Yôka Daishi com..

La meilleure traduction en français d'un poème superbe. Les commentaires du maître Kodo Sawaki complètent et expliquent, tout en les développant, les enseignements contenus dans chaque phrase, ou chaque bribe de phrase. Les premiers vers du Shodoka sont encore souvent utilisés lors de kusen (enseignements oraux)durant les séances de zazen. Magnifique ouvrage à posséder, à lire et à relire.
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Le Chant de l'éveil : Le Shôdôka de Yôka Daishi com..

Un texte fondateur pour le bouddhisme Zen Sôtô – indispensable !







Voici un chef-d’oeuvre, ni plus ni moins, l’un des livres dont je ne me séparerais jamais. C’est un ouvrage de référence, directement classé dans mon TOP 20. Si vous ne l’avez pas… il vous le faut ! Il est inévitable de le lire si vous vous intéressez au Zen. Espérons qu’un jour il passe au format poche pour une plus grande diffusion !



C’est un livre que j’ai lu plusieurs fois – ce qui est rare pour moi. A chaque fois que je le commence, je le termine. A chaque fois, la magie s’opère. A chaque fois, Kôdô Sawaki reprend vie, et son éternel franc-parler limite goujat refait surface – et il embellit de son commentaire cet autre chant éternel qu’est le Shôdôka.



Traduit par Janine Coursin depuis le Japonais, nous avons donc ici un authentique ouvrage du mythique et légendaire Kôdô Sawaki, moine errant du Japon, commentant le Chant de l’Eveil de Yôka Daishi, disciple d’une autre figure mythique, Hui-neng.

Comme je le disais plus haut, Kôdô Sawaki (1880-1965), l’illustre maître immortel d’une ribambelle de disciples dont Taisen Deshimaru et Kishigami Kojun*, était réputé pour son expression abrupte, presque fruste, direct, sans concession, quoique toujours empli d’une immense bienveillance, car il était exempte de toute richesse et habitation pérenne. Kôdô Sawaki devait être autant impressionnant qu’attachant.

Ce qu’il y a d’extrêmement plaisant, c’est qu’il met tout le monde au même niveau et se place dans le contexte de son époque, pour commenter un texte ancien et fondateur du Ch’an.



Le texte-racine comme son commentaire sont extrêmement profonds : double ration de sagesse donc ! L’ouvrage bénéficie d’une Introduction de K.S., puis d’une notice à son sujet incluant une autre de Taisen Deshimaru (la légende dit qu’un mois avant de mourir, K.S désigna T.D. comme missionnaire pour l’Occident). On trouve ensuite une correspondance entre les 52 strophes du Shôdôka et les 78 commentaires, suivi du Chant de l’Eveil en entier, puis commencent les commentaires de Kôdô Sawaki au sujet du Shôdôka. Enfin, de nombreuses notes rattachées aux commentaires closent l’ouvrage.

Je crois en avoir assez dit d’un Shôdôka qui se passe de (mes) commentaires et qu’il est temps pour vous de courir acheter et lire cette merveille.



Je vous laisse simplement avec la première strophe du Shôdôka :



1. Ami, ne voyez-vous pas ?

Cet homme tranquille qui a atteint l’éveil a cessé d’étudier et d’agir,

Il n’écarte pas les illusions et ne recherche plus la vérité.

2. La nature réelle de notre ignorance n’est autre que notre nature-de-bouddha,

Notre corps vide et illusoire est le corps de Loi.

3. Quand on s’éveille au corps de Loi, il n’y a plus rien,

Notre nature propre originelle est le pur Bouddha.

4. Les nuages des cinq agrégats flottent ça et là, en vain.

Les bulles des trois poisons montent et crèvent, vides.



Une fois ce livre lu, on peut mourir tranquille.

Excellente lecture !



Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.co..
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À toi

UN TRÈS BON LIVRE DE KÔDÔ SAWAKI À METTRE DANS TOUTES LES POCHES !



34 petits chapitres constitués de paroles, de citations, de formules, de sentences et d’aphorismes parfois truculents de Kôdô Sawaki sont ici rassemblées, dans ce petit livre qu’est « À toi », afin de lancer la reprise en mains par Jonas Endres de la maison d’édition Charles Antoni-L’Originel.

L’éditeur renaissant a choisi de renaître avec force – et il a très bien fait – en publiant un ensemble d’inédits de Kôdô Sawaki, qui est adulé pour ne pas dire idolâtré en France.



« À toi » est composé par le disciple de Kôdô Sawaki, Kosho Ushiyama Roshi, et mis en forme par son disciple Kushiya Shusoku Roshi. Le livre original est japonais, puis il fut traduit en anglais, puis finalement en français par Luc Boussard.

Et cet opuscule ne rassemble que des grands noms : Kôdô Sawaki évidemment; Kosho Uchiyama son disciple qui signe une biographie en fin d’ouvrage; mais aussi Philippe ‘Rei Ryu’ Coupey qui rédige une Introduction; le roshi ‘Muho’ Nölke, un allemand qui dirige désormais l’illustre temple d’Antaiji, et ‘Reiho’ Haash : tous deux ont traduit en anglais ce livre; enfin, Luc Boussard, autre figure française du Zen Sôtô, qui a traduit en français « À toi ».

Quelques illustrations – plus ou moins heureuses – et des photos agrémentent le recueil.



De plus, L’Originel nous informe :



« Rares sont les maîtres spirituels qui formulent un enseignement pertinent pour la société moderne et pour les pratiquants de leur propre tradition spirituelle. Kodo Sawaki est un visionnaire dérangeant. Avec courage, humour et une grande profondeur il énonce des formules simples et percutantes.

Aujourd’hui Kodo Sawaki est connu en Europe grâce à l’enseignement de son disciple Taisen Deshimaru.

Ce recueil de ses enseignements fut originellement élaboré au Japon sous la direction de Koshu Uchiyama, un des héritiers directs de Kodo Sawaki.

À travers 34 chapitres, « À toi » s’adresse aux hommes et femmes de la société moderne. Personne n’y échappe.

Kodo ‘sans demeure’ retrace les pièges de l’ego en quelques mots tranchants, pleins d’humour. « À toi » est un livre qui vient foudroyer les hommes et les femmes extraordinaires qui sont en fait tout ce qu’il y a de plus ordinaires. »



Dans le fond, « À toi » est sympa : il s’agit de 34 chapitres commençant par « À toi qui… » suivi d’une phrase qui souhaite lever des a-priori : ainsi, par exemple, le premier se nomme « À toi qui ne peux t’empêcher de te soucier de la façon dont les autres te voient »; le n°8 : « À toi qui sanglotes parce que quelqu’un t’a marché sur les pieds »; le n°14 : « À toi qui fais tout ce que tu peux pour obtenir le satori »; le n°19 : « À toi » dont la vie professionnelle est un fiasco »; le n°21 : « À toi » qui veux toujours plus d’argent, plus d’amour, une bonne situation et la célébrité »; le n°28 : « À toi » qui penses que le bouddhisme est la plus grande idée de tous les temps ». Etc.



Voici quelques-unes des « réponses » de Kôdô Sawaki, rassemblées par thème donc, et qui sont de toutes tailles :



« La religion, c’est vivre ta propre vie, toujours fraîche et neuve, sans te laisser abuser par personne. »



« Zazen veut dire prendre congé de l’imbécillité de groupe. »



« La question n’est pas de savoir qui a raison. Il se trouve simplement que chacun voit midi à sa porte. Arrête de vouloir être quelque chose de spécial, sois simplement ce que tu es. Arrête de tirer à vue et contente-toi de t’asseoir !

Tout commence quand nous disons « je ». Tout ce qui suit est illusion.

Tout le monde s’imagine que son ego est quelque chose d’immuable, une sorte de point fixe autour duquel tout tourne. Il y avait jadis un homme qui disait : ‘Regardez, tout le monde meurt sauf moi !’. Maintenant, il y a belle lurette qu’il est mort. »



« Tout le monde croit que sa vie a un sens, mais les hommes ne sont pas différents des hirondelles : les mâles collectent la nourriture et les femelles couvent les œufs. »



« Si tu n’y prends garde, tu vas passer ta vie entière à ne rien faire d’autre qu’attendre le jour où tes espoirs de personne ordinaire seront enfin réalisés. »



« Il y avait jadis 500 singes au service de 500 saints bouddhistes. Un jour les singes décidèrent d’imiter tout ce que faisaient les saints, et ils firent donc zazen en copiant les saints avec leurs yeux, leur nez, leur bouche et leur corps tout entier. C’est ainsi, est-il dit, que mille saints pratiquèrent zazen et réalisèrent le satori. C’est pour cette raison que je veux préserver, quand bien même ce ne serait qu’à travers l’imitation, la graine de zazen.

Quand tu pratiques zazen, il faut que ce soit ici et maintenant, et que ça te concerne. Ne laisse pas le zen devenir une rumeur qui n’a rien à voir avec toi. »



On remarque que Kôdô Sawaki parle au présent, directement, sans superflu, à ses auditeurs devenus aujourd’hui lecteurs, et qu’il s’intéresse tant à la vie spirituelle et au zazen, qu’à leurs problèmes quotidiens qui les tracassent, qu’ils les aient créé ou non.

Vivant sans demeure, vagabond du zen et maître du Zazen (lire son magnifique livre : Kôdô SAWAKI – Le Chant de l’Eveil : le Shôdôka commenté par un maître zen), Kôdô Sawaki était libre comme l’air et vivait de temps en temps, couvert d’étoiles. Il avait un public sans cesse changeant, et dispensait des enseignements sans s’imposer une quelconque contrainte.



Autre remarque : à la lecture, je ne suis pas sûr que ce soit une traduction fidèle, mais plutôt une version adaptée pour un certain public français du Zen Sôtô. Mais la traduction est de bonne qualité. Et l’on retrouve l’esprit typique de Kôdô Sawaki, ce qui est l’essentiel. Le livre vaut donc l’achat ! Et ce qui est également excellent, c’est que c’est une traduction : cela rafraîchit, on en manque cruellement en France. Cette initiative est fort bien venue et doit se perpétuer, afin d’éviter ce rabâchage dans lequel est enfermé depuis 20 ans le bouddhisme français.



Les paroles de Kôdô Sawaki, traduites en français, ne sont pas légion à ce que je sache. On peut donc applaudir et remercier les éditions de L’Originel pour cette publication de « À toi ». C’est un coup de coeur pour moi.



Bonne et très agréable lecture !



ZUIHÔ
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Le Zen

Voici le troisième livre de Kodo Sawaki publié en Français.

Avec une excellente préface de Muho Nölke, Cet ouvrage est réellement l'aboutissement de l'enseignement de Kodo !

"Tiens-tu uniquement pour vrai ce qui entre dans le cadre étroit de ta pensée ? La réalité emplit la totalité de l'univers !"
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À toi

Kodo Sawaki (1880-1965), surnommé Kodo sans demeure, était un moine zen qui a parcouru le Japon à pied tout au long de sa vie. Il était renommé pour ses conférences magistrales, drôles et désinvoltes. Son audience se composait aussi bien de moines, de nonnes que de geishas, de paysans, de ministres, d’artistes et de savants. Ces rendez-vous hors du commun se déroulaient dans des cadres tels que l’université Komazawa à Tokyo, ou dans des lieux improvisés à la campagne, dans des prisons, des temples.



“À toi” est une collection inédite des enseignements de Kodo Sawaki, rassemblés sous la direction de son disciple Kosho Uchiyama.



Traduction (de l’angalais) par Luc Boussard, avec une préface de Philippe Rei Ryu Coupey.
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