L. Armand

Pour tirer partie du lait abondant, les paysans (comtois) se groupèrent. Ils le mirent en commun. C'est l’origine des premières coopératives, « les Fruitières », du latin fructus = produit. Ces associations remontent au XIIe siècle... On conserve encore aujourd'hui les status de Levier de 1264 et de Déservillers en 1267, sans qu'il s'agisse des plus anciennes sociétés.
La formule des fromageries communautaires est si avantageuse que la formule fait la conquête des moyens plateaux, puis le bas-pays comtois. La Franche-Comté n'était pas encore française, que le parlement de Dôle s'avisa que les « fruitières » étaient trop nombreuses et, par avis du 19 décembre 1654, interdit la fabrication de gruyère.
Ce qui n’empêche pas le mouvement coopératif laitier se s'étendre et, vers 1850, de s’implanter sur la région en totalité.

2399 - [p. 6] François Belignat