La Deguesah

On a prétendu longtemps que, si l’on avait donné aux signes de la main des appellations correspondant à différents astres, c’est à cause de la conviction des peuples primitifs qui s’imaginaient, en effet, que ces astres étaient habités par des génies bons ou méchants, et, pour les flatter ou les apaiser, en avaient fait des divinités présidant aux destinées des humains, dotant les enfants, dès leur naissance, des qualités ou des défauts qui leur étaient propres.

La main qui serre celle qu’elle désire garder dans la sienne toute la vie, pour gravir de concert le sentier ardu de l’existence, se dérobe à toutes les lois de la chiromancie, en ce qui concerne le caractère et les sentiments ordinaires; il ne s’agit plus là d’un geste que l’habitude a banalisé, mais d’un élan venu du coeur et dont la traduction est, d’une part, un mouvement de protection, et de l’autre une marque de confiance et de foi.