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Citations de Lael Wertenbaker (3)


Charles et Lael Wertenbaker, deux figures du journalisme américain, amis de Welles, de Capa et d’Irwin Shaw, décident d’interrompre leur carrière respective à Time Magazine. En quête d’une vie apaisée, ils s’installent à Ciboure, au Pays basque, avec leurs deux enfants, des étagères de livres, une machine à écrire, sans oublier quelques bouteilles de whisky... Mais en 1954, Charles se découvre atteint d’un cancer.
Débute une nouvelle vie, la dernière. Lael entreprend de la raconter en veillant à tout consigner. Elle est la greffière des derniers mois. Elle le fait sans se départir de son regard précis, épris de vérité, comme si la vocation journalistique était une authentique nature. Pour autant, l’amour les tient plus unis que jamais : ils décident d’étirer le temps, de faire tout ce qu’ils peuvent pour que leur vie commune soit enrichie de quelques chapitres supplémentaires, à condition qu’ils soient dignes d’être vécus. Dans l’amour, on convient souvent qu’un homme et une femme scellent une sorte de pacte. Il peut être à la vie, à la mort. Un récit pudique, lucide, incontestablement universel.

« Imaginez un homme, un Américain, qui va mourir et s’y résout en relisant Montaigne et en regardant vers l’horizon, au-delà de la baie de Saint-Jean-de-Luz. Il vit ses dernières lumières, et sa femme près de lui n’en perd pas une miette, pas une seconde. Évidemment, c’est une histoire d’amour. »
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Les critiques d'art sont aussi divisés que les factions politiques. L'un proteste contre les "figures d'épouvantail" de Guernica, un autre contre la "banalité de l'exagération". Un éminent champion de l’œuvre, le critique d'art anglais Herbert Read, leur répliquera qu la prétendue banalité des symboles de Picasso est "la banalité d'Homère, de Dante et de Cervantès : c'est seulement lorsque les sujets les plus communs sont possédés de la passion la plus intense que naît une grande œuvre d'art qui dépasse toutes les écoles et toutes les catégories, et qui, une fois née, devient immortelle.

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Mais un évènement, qui se produit le 26 avril 1937, va le précipiter dans l'action : ce jour-là, des avions allemands au service de Franco écrasent sous leur bombes la petite ville basque de Guernica. Ils ont attaqué au moment le plus affairé d'un jour de marché, alors qu'aux habitants de la ville se mêlent les paysans venus des alentours. ... Guernica n'a aucune valeur stratégique pour les armées franquistes, mais la ville tient au cœur de 600 000 Basques : depuis le haut Moyen âge, elle est pour eux une sorte de capitale, le symbole de leur esprit d'indépendance et de leur idéal démocratique.

Soulevé de colère et de dégout, Picasso se jette dans le travail. En six jours, il fit environ 25 esquisses : des taureaux, des chevaux morts.... Le onzième jour,il déploie une toile gigantesque de 3,51 mètres de haut sur 7,82 m de large. La pièce où il travaille est juste assez longue pour elle... Après environ un mois d'un labeur incessant, Picasso a achevé son grandiose Guernica. C'est peut être là le plus terrifiant témoignage qu'un artiste ait jamais rendu des horreurs de la guerre.
...
Picasso, d'habitude, répugnait à commenter ses tableaux mais, en 1944, après la libération de Paris, il expliquera deux importants symboles de Guernica à un solda américain venu l'interviewer à son atelier. "Le taureau, dira Picasso, n'est pas le fascisme, mais la brutalité et l'obscurité... Le cheval représente le peuple". Selon Picasso, le taureau serait donc l'ennemi. Certains critiques ont cependant émis l'opinion que, même chargée de brutalité et d'obscurité, la bête est aussi irresponsable que ses victimes, et que le regard qu'elle tourne vers l'horizon traduit autant de désarroi que le cheval terrorisé ou les femmes hurlantes. Si le taureau n'est pas l'ennemi, alors l'ennemi est absent de la toile, et cette omission revêt une signification glaçante : pour les victimes de la guerre moderne, l'ennemi demeure sans nom ni visage.
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