Citation de DETHYREPatricia
Le 24 décembre, Claudette propose de faire quelques pas "dans les barres". J'en reste baba ! Ce qu'elle désigne est un tapis en caoutchouc collé au sol, un espace plus long que large, délimité par des barres latérales rouges auxquelles je vais devoir m'accrocher. Une pellicule de sueur m'enveloppe le corps. La peur. J'avais déjà tant de mal à maintenir la cuillère de Cécile, alors là...
Claudette m'attrape comme le mannequin d'une vitrine de magasin, me redresse :
-- Ce sera mon cadeau de Noël, annonce-t-elle.
Impossible de refuser.
Je souffle comme un cheval qui a gagné le tiercé. De mes narines s'échappe un brouillard opaque qui m'obscurcit la vue. La kiné m'encourage avec la vigueur d'un parieur. Hardi petit ! Mes jambes pèsent le poids d'un âne mort. De toutes mes forces j'en élance une, elle échoue vingt centimètres plus loin. Je la regarde comme si elle ne m'appartenait pas.
Soudain je réalise. Je suis secouée par une espèce de chaos intérieur. J'ignore si ce sont des rires ou des sanglots qui vont sortir. Claudette est fière comme Artaban. Allez ! On continue. La jambe droite n'a pas l'air d'accord. J'arrive à la dompter. Elle fauche l'air et rejoint la gauche. Deux pas ! J'ai effectué deux pas. Pas comme avec Fred à Lariboisière, pas dans les bras d'un soutien. Non, toute seule !
Il faudra dire à papa que...
Claudette m'attrape comme le mannequin d'une vitrine de magasin, me redresse :
-- Ce sera mon cadeau de Noël, annonce-t-elle.
Impossible de refuser.
Je souffle comme un cheval qui a gagné le tiercé. De mes narines s'échappe un brouillard opaque qui m'obscurcit la vue. La kiné m'encourage avec la vigueur d'un parieur. Hardi petit ! Mes jambes pèsent le poids d'un âne mort. De toutes mes forces j'en élance une, elle échoue vingt centimètres plus loin. Je la regarde comme si elle ne m'appartenait pas.
Soudain je réalise. Je suis secouée par une espèce de chaos intérieur. J'ignore si ce sont des rires ou des sanglots qui vont sortir. Claudette est fière comme Artaban. Allez ! On continue. La jambe droite n'a pas l'air d'accord. J'arrive à la dompter. Elle fauche l'air et rejoint la gauche. Deux pas ! J'ai effectué deux pas. Pas comme avec Fred à Lariboisière, pas dans les bras d'un soutien. Non, toute seule !
Il faudra dire à papa que...
