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4.17/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Slovaquie
Né(e) à : Levice , le 06/04/1948
Mort(e) à : Bratislava , le 18/12/2018
Biographie :

Lajos Grendel est un écrivain, linguiste et journaliste.

Il est né à la frontière slovaco-hongroise et cet évènement a influencé son travail littéraire dans les deux pays : en Slovaquie il a été l’un des écrivains de langue hongroise les plus important. C’est par la traduction de ses textes qu’il a fait son entrée dans la littérature slovaque.

Son travail tout autant littéraire que journalistique a servi de pont entre les deux cultures liées historiquement et entre les deux états marqués. Il a été l’un des fondateurs de la maison d’édition Kalligram qu’il a par la suite dirigée. Il a été également vice président du centre slovaque du PEN club.

Après avoir travaillé comme rédacteur de revue littéraire, éditeur et professeur des universités, il se consacre entièrement à son œuvre.

Ses premiers textes sont proches de la poésie du réalisme magique alors que ses romans plus tardifs sont ancrés dans le passé récent de la Slovaquie et de la Hongrie.

Il est l'auteur d'une trentaine de romans, de recueils de nouvelles et d'essais.
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Bibliographie de Lajos Grendel   (3)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Des années plus tard, mon Moi inégalable évoquant l'un de mes dilemmes insolubles, a déclaré qu'en ce qui concerne le sens de l'existence humaine il n'y a pas de réponse sensée. La réponse est soit pragmatique, soit philosophique, mais en aucun cas satisfaisante. La réponse pragmatique est presque amorale, la philosophique spéculative et abstraite. C'est la morale qui fait de l'homme un homme, l'homme amoral est, au fond, un animal.
p.24
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Ayant adhéré au parti, passé mon diplôme et fait un an de service militaire, mon beau-père m'a pris sous son aile et nous avons organisé des noces faramineuses.Zsofi s'est lavé les pieds dans du champagne et elle a enduit mon corps de caviar aprés que vers minuit, nous eûmes regagné notre chambre à coucher sous les applaudissements scandés des invités.Je ne me doutais pas encore que je profitais de ses derniers libertinages. Je me suis couché avec Mme Récamier et, le matin, c'est Jeanne d'Arc qui s'est levée de mon lit.
p.38
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Y-a-t-il un moment plus décisif dans la vie d'un homme que l'instant où une femme le subjugué par sa féminité, l'incite à visiter son calice et l'emprisonne pour toujours avec ses cuisses?
Existe-t-il une sensation plus transcendante, plus profonde, plus émouvante que l'amour?
Zsofi s'est emparé de chaque minute de mes nuits et de mes jours, a ligoté et paralysé ma volonté, elle s'est même immiscée dans mes rêves. J'espérais que mon Moi Inégalable prendrait position bientôt au sujet du changement important survenu dans ma vie, et que ses conseils allaient renforcer mes liens avec Zsofi. Mais mon Moi Inégalable est resté indifférent , comme un rocher ou un âne.
p.29
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Je me suis aperçu que l’on pouvait s’habituer à tout, c’était une question de temps et d’intelligence.
p.61
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Seul le destin existe, a dit Microfil, il n'y a pas de liberté. Je dirais au contraire que seule la liberté existe, mais qu'on ne sait pas quoi en faire, car la liberté n'est qu'un concept métaphysique vide de sens.
p.210
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L'assujettissement total est aussi une espèce de liberté.
p.166
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Il s'est déshabillé et a mis un pyjama, il est allé dans la cuisine dont il est revenu avec un verre d'eau qu'il a posé sur le tapis, près de l'oreiller. Je trouvais cette habitude particulièrement dégoûtante. Qui boit de l'eau la nuit pissera le matin au lit.
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Le mariage est une affaire privée qui concerne deux personnes, un homme et une femme - voilà un fait notoire. Mais mon mariage avec Zsofi ne correspondait pas aux normes : sans que je sois devenu bigame, nous vivions à trois. Le parti nous accompagnait partout comme notre ombre, il s'insinuait même dans notre lit. Lorsque, une nuit, je rechignais corps et âme à répéter la position du missionnaire et que j'encourageais ma moitié à faire preuve de fantaisie, Zsofi, indignée, a refusé catégoriquement. Son argumentation m'a étonné, c'est le moins que l'on puisse dire.
- Le parti ne l'approuverait pas. Le parti nous met en garde contre les perversions.
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Mais Einstein m'a tranquillisé, ma mort n'était pas certaine, il faisait sonner les cloches à titre préventif ; si tout se passait bien, seul l'esprit communiste allait quitter mon corps brisé et non point mon âme. Si je survis à cette crise, je vais renaître, et de la deuxième moitié de ma vie je pourrais disposer en homme libre.
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L'après-midi m'a gratifié de deux évènements notables. Tout d'abord, un travailleur scientifique à la gueule de faune m'a rendu visite. Il m'appelait déjà Pierre le Grand, son pseudonyme à lui était Vespasien. Il m'a demandé de lire et de contresigner son étude de vingt-deux pages au titre grandiloquent : L'évolution des mœurs du travail et le recul de l'alcoolisme dans la première période de la construction du socialisme développé. Je ne me souviens plus de tous les détails de son argumentation, je sais en revanche qu'il préconisait l'augmentation drastique du prix des spiritueux, ainsi que l'introduction provisoire de la bastonnade et du matriarcat pour le cas où on ne réussirait pas à ramener la consommation d'alcool sur les lieux de travail au-dessous du seuil critique de trois bières et d'un demi-litre de vin par jour. J'ai trouvé ses déductions et ses propositions un peu sévères. Vespasien m'a confessé alors qu'à l'origine, il préconisait la proclamation de l'état d'urgence, mais l'académicien Ember Scätozar, un homme âgé et même malade, donc parfois très indulgent, soutenait mordicus qu'il fallait créer des commandos de jeunes mères afin de détruire les bistrots, ou bien utiliser la persuasion idéologique : on devait fustiger les vestiges de l'alcoolisme qui persistait encore ici et là en organisant des réunions extraordinaires et publiques du parti. Qu'en pensez-vous ? m'a t-il demandé.
- Retravaillez votre étude, camarade Vespasien, ai-je proposé, car je ne savais pas quoi dire d'autre.
- Je l'ai déjà travaillé deux fois, camarade Pierre le Grand.
- Cela ne fait rien. Retravaillez-la une troisième fois.
- Et à votre avis, dois-je tenir compte des suggestions du camarade directeur général ?
- Certainement, ai-je dit.
- Et que proposez-vous, camarade sous-directeur ?
- La même chose que le camarade directeur général. Au travail ! Ne vous découragez pas, camarade Vespasien, j'ai confiance en vous.
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