Nous nous étions aussitôt regardés avec un sourire, mais sans dire un seul mot. C’est, je crois, parce qu’Edouardo était dans le même état que moi : anxieux, mais désireux de plonger dans le bain sans en perdre une goutte. Tandis que nous nous regardions, je me suis fait cette promesse à moi-même : lui parler le moins possible et en aucun cas en espagnol, sauf si c’était absolument nécessaire. Je ne voulais pas que nous fassions bande à part, que nous jouions aux enfants réfugiés qui se réconfortent.