Je discernai le bruit d’une sirène dans le lointain. Quelques minutes plus tard, une voiture de police se garait devant la maison. Deux agents en sortirent, et je me levai pour les rejoindre.
Vous allez bien, mademoiselle ?
Oui ? Non ? Bonne question.
Je crois, oui.
C’est le sang de qui ? demanda un policier en regardant ma cuisse, là où j’avais frotté ma main. Je tournai ma paume ensanglantée vers le ciel pour en extraire une écharde.
C’est le mien. Aucun de nous deux ne porta plainte. Mon père ne fut pas en mesure de prouver que les affaires dans ma voiture lui appartenaient, et je gardai donc tout. Au moins, je n’avais pas fait le voyage pour rien. Rancunier et rageur, il demanda a la police de m’escorter hors de sa propriété. Je n’aurais jamais cru quitter un jour la maison de mon enfance entourée de deux agents de polices.