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Citation de mimo26


Avait-il besoin de se confier ? Lui fallait-il, avant de mourir, mettre des mots sur ce qu’il fut, sur ce qu’il fit ? Dans les dernières années de sa vie, Pierre Bergé a voulu prendre la parole.
On connaissait de lui l’apparence : le grand patron de haute couture, l’ex-directeur de l’Opéra de Paris, l’ami fidèle de François Mitterrand, le fondateur du Sidaction, le militant du Mariage pour tous, le mécène qu’institutions, festivals, artistes n’hésitaient pas à solliciter. On savait qu’il était de ces esprits éclairés que beaucoup venaient consulter pour sa sagesse, son expérience, son intuition. Et aussi pour ces sonnets de Louise Labé, ces vers d’Apollinaire qu’il connaissait par cœur et glissait sans
prévenir au détour d’une phrase. Et encore pour l’originalité et la liberté de penser d’un homme qui disait fuir les gens normaux, exécrer le conformisme et préférer aux autoroutes trop monotones les chemins buissonniers.
Ce livre qu’il a relu avant sa mort, survenue le 8 septembre 2017, n’est donc pas une autoroute qui filerait en ligne droite.
Plutôt un entrelacs de voies dérobées qui mènent à l’intime, s’aventurent au-delà des clichés qu’il avait en horreur, loin du personnage public, médiatique et médiatisé.
C’est un livre accompli en deux temps et deux conversations. Elles ont convergé l’une vers l’autre pour finalement se rejoindre.
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