Angelo est gitan. Il a les cheveux noir corbeau et la peau couleur choco. Lui c'est choco-lait et moi, choco-café.
Ne pas avoir la peau crème vanille de ma mère, ses yeux tourterelle ni ses cheveux lisses, cela ne m'embêtait pas. J'avais son froncement de nez et sa même passion des oiseaux.
Je voyais bien que ma peau n’était pas de la même couleur que mes camarades d’école ; souvent crème vanille comme Coralie, ma meilleure amie.
- Ta peau couleur choco, dit maman.
Mais je n’aurais jamais cru qu’on pouvait réduire quelqu’un à ça. (p.10)
Mais ce que Dimitri m’avait dit la veille, je trouvais ça dégoûtant. Ça me mettait mal à l’aise. J’avais l’impression d’être un chewing-gum baveux, tout noir à force d’avoir traîné dans la cour de récré. (p.21)
- Autrefois, nous étions emprisonnés, exécutés, reconduits aux frontières. Nous sommes devenus nomades. On n’avait pas le choix.
J’ai repensé à ce que m’avait expliqué mon père. Que les gitans campent dans les villes sur des terrains inoccupés. Un jour, on les informe qu’ils n’ont plus le droit de rester. Alors ils reprennent la route. (p.27)
- Si ma mère d'Afrique m'a abandonnée, c'est peut-être que je suis trop noire. Pas assez jolie. (p.28)