Se débarrasser de ses a priori sur une période que l'on croit connaître parce que le langage courant en a détourné le nom pour désigner tout ce qui est suranné, voire décadent, tel était l'enjeu de cet ouvrage. C'est un exercice certes difficile, tant les idées reçues sur le Moyen-Âge ont la vie dure depuis l'époque moderne, au grand désespoir des médiévistes qui enseignent et étudient avec passion cette période. (page 119)
Les conséquences démographiques semblent énormes : on estime généralement qu’environ 25 millions d’Européens disparaissent en l’espace de moins de cinq années, le taux de mortalité dû à la peste varie entre 20 % et 90 % selon les régions.
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Cependant les chiffres fournis par les chroniqueurs sont à prendre avec beaucoup de précautions : la tentation de donner des chiffres ronds, ayant plus ou moins une signification biblique, est en effet grande et ne garantit en rien un véritable dénombrement des décès !
Les universités médiévales ont depuis longtemps retenu l'attention des historiens, comme une des créations les plus originales de la civilisation occidentale de cette époque. - Jean Verger (page 107)