La dissertation française, je l’appris à ce moment-là, devait être construite autour d’une problématique. Son but n’était pas de choisir un parti et de le défendre avec toutes les armes rhétoriques dont on disposait, mais d’explorer, de manière impartiale, tous les aspects de la question en utilisant la méthode de la dialectique. La dissertation était rationnelle, abstraite, et de nature philosophique. Elle était cartésienne. Froide et dépassionnée, elle devait bannir l’expérience personnelle, l’émotion, la subjectivité, l’ironie, l’anecdote et l’humour. Elle ne devait jamais s’abaisser à divertir.