(...) ce roman que j'avais intitulé -Grâce leur soit rendue- (...) On ne comprend pas bien la raison d'un tel titre." C'est vrai. Il y a une clef que je n'ai pas donnée : chacun des personnages du livre- à l'exception du principal, Kola- porte le prénom de l'un de ces auteurs qui ont tant compté pour moi. Et Alejandra (Pizarnik) n'est pas le moindre d'entre eux. Il y a aussi Roberto (Bolano), Hildegarde (de Bingen), Milena (Jesenska), Giuseppe (Ungaretti), Jim (Harrisson), Vassili ( Golovanov)... Tous, à un moment ou à un autre, m'ont portée. Ils ont été cette lumière qui, lorsque je me tenais terrassée par l'envie de mourir, m'a inlassablement relevée. (p. 157)