Est-ce qu'on peut emporter au tout dernier instant, lorsqu'on bascule dans la nuit, un ultime souvenir, d'un être qu'on a terriblement aimé, ou de chose qu'on a terriblement aimé ? On ne partirait pas tout seul. On garderait l'empreinte d'un amour, qu'on n'en finirait pas de serrer contre soi. L'eternité entière pour se souvenir, de cet être, de ce lieu, de ce moment, pour se souvenir encore et encore, et revoir, et rêver, et éprouver. La nuit ne serait pas profonde mais heureuse, ardente. Semblable à un ciel traversé d'éclairs.