Le vrai amour, celui qui ne se déballe pas, celui qui ne s’achète pas, celui-là personne ne me le donnait. J’évoluais au milieu des autres et j’avais l’impression qu’ils ne me remarquaient pas.
Mon thérapeute, une fois, m’a demandé comment se passait le sexe entre mes parents. En y pensant, je crois bien que je n’ai jamais imaginé mes parents en train de faire l’amour. À l’époque, on ne parlait pas de ces choses-là. Ils devaient bien le faire, puisque les grossesses se sont multipliées. Mais mes sœurs, mon frère et moi sommes, à mes yeux, la seule preuve de l’existence d’une sexualité entre mes parents.