dernier sentier de l'été
pierres telles et telles
je vous serai fidèle
petit torrent salive du ciel
je ratisse les framboises
pour goûter ta mémoire
c'est dire que je vais vivre
sans revenir ici
cherchant ailleurs sans le savoir
ce qu'à jamais je vais oublier
Pérégriner me conduit toujours à la rive des rives.
Je ne sais où prendre le torrent,
ni quel cours de l’eau est davantage
torrent que l’autre.
Le hasard est là, près de la rive
planté comme un pieu dans l’indécis.
Entre l’eau vive et l’instant ce fut la foudre,
ce n’est pas l’eau qui fait miroir,
c’est le ciel qui la traverse.