Le jing est limité et non renouvelable, c’est la base de la longévité. Il représente le potentiel énergétique et la racine des réserves fondamentales. À la naissance, l’individu hérite d’une quantité donnée limitée de principe vital et variable légué par les parents.
C’est son trésor énergétique qui doit être alimenté par la respiration et l’alimentation, dès la naissance.
Le Foie assure de nombreuses fonctions importantes. Chez la femme, c’est le Xian Tian (l’Inné, le Ciel Antérieur). En raison de sa mission de régulateur général du Qi et du Sang, il est considéré comme l’organe le plus important1, l’organe général, d’où son surnom de « général de l’armée ». Quand on parle du Foie en médecine chinoise, il faut avoir à l’esprit que c’est en qualité d’« unité fonctionnelle » : il conserve le Sang, gère exclusivement le dégagement ou la propulsion des énergies. Il appartient au mouvement du Bois, contrôle le Jin, c’est-à-dire les tissus tendino-musculaires ou tissus mous de l’appareil locomoteur. Son éclat se manifeste aux ongles et abrite l’entité spirituelle Hun.
Le jing, ou jing-qi, est l’essence vitale, un concept physiologique taoïste profondément ancré dans la pensée chinoise et sa médecine traditionnelle. Il recouvre différents paliers de notre réalité, dépassant notre compréhension active. D’après le Classique interne de l’Empereur Jaune (Huang Di Nei jing), le jing représente la trame la plus subtile de la matière permettant le développement du corps physique, sa régénération, sa revitalisation, son entretien et sa reproduction. Garant de la sexualité, il donne naissance à toute vie.