L’âme enivrée d’un nectar amoureux
Je fus ravi (mais comme ?) en close terre
Où joutaient deux d’Amour belles guerrières
Avec ces armes-là qui le font victorieux.
Dans cette double lice, et d’air altier,
Les vis d’abord se pavaner, badiner,
Puis, s’avançant, où la bouche carmine,
Se blesser toutes deux d’ardent baiser.
Leurs lèvres résonnèr’ et des fendants
Resta la marque. Ah, mais, Amour, pourquoi
User par jeu de ces plaies, de ces armes ?
Ne dédaignons un vrai combat d’amants !
Amour, moi, ton dévot, fais que je m’arme
Contre une d’ell’- ou les deux à la fois.
/ traduction de l'italien par Michel Orcel