Hélène Leclerc, Entre deux ciels, haïkus -2017 -
Les haïkus me reposent, me font voir des paysages, des temps, du quotidien inédit. C’est un récit en miniature et on n’a pas besoin de plus pour sourire, s’émouvoir, comprendre l’éclair de conscience qui tombe en nous comme une lumière neuve sur la vie.
J’ai aimé me promener dans le petit monde d’Hélène Leclerc aussi nourrissant qu’un livre de 700 pages pour peu qu’on laisse entrer en soi l’inédit et la surprise au bout des mots, pour peu que l’on s’attarde...
pour la première fois
un x après ta signature
relire mon courriel
J’ai aimé celui-là plus que tout et j’ai éclaté d’un grand rire comme une émotion longtemps retenue, comme un espoir de voir ce x à mon tour au bas d’un courriel ! Qui sait ce que les mots recèlent d’attente et de rêve même au plus creux du banal et du tout-aller quotidien quand celui-ci nous offre une trouée vers l’infini et la tendresse d’une première fois.
Et il y en a beaucoup d’autres que j’ai aimés pour leur simplicité et le nouvel horizon qu’ils m’ont donné au bout de leur chemin.
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Hélène Leclerc fait partie de mes haijins préférés. Ses petits poèmes me parlent beaucoup. Cela tient je crois à l’extrême pureté de son style, à la précision de ses mots et à cette vision originale avec laquelle elle aborde le monde. Avec elle, notre regard se tourne et se retourne pour apprécier l’angle neuf avec lequel elle nous présente même les moments les plus quotidiens. Un mot parfois suffit pour qu’on bascule dans l’étrange sensation de l’inédit et cela nous ravit souvent. En ce temps de turbulences émotives, ce livre m’apaise. Je l’ai relu trois fois déjà. J’ai beaucoup aimé.
brise sur la grève
quitter un instant le roman
pour lire le fleuve
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Des petites feuilles qui captent la lumière, une horloge brodant le silence, des nuages qui inventent une montagne. C’est ce que nous offre Hélène Leclerc avec Entre deux ciels, son quatrième recueil de haïkus. L’auteure cueille des fragments de vie, tantôt sur la route, tantôt sur la toile de son quotidien. À travers ce court poème qu’est le haïku, Hélène Leclerc explore le minuscule et nous mène vers des paysages campagnards et urbains, tout en traversant quelques moments de l’enfance ainsi que le vide laissé par un ami disparu. Une œuvre qui incite à revisiter méticuleusement le quotidien, et qui nous éveille à la véritable beauté, celle qui se trouve dans l’infiniment petit. Celle qui ne dure qu’un instant.
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Petit recueil d'une humble mais prodigieuse perfection en ce qui a trait à la beauté inespérée de l'image, mais surtout littéraire. Un des meilleurs recueils produits chez David dans sa collection de haïkus mais incluant la collection de poésie -avec au moins Soleil rouge et une quinzaine d’autres titres.
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Commenté dans la revue Les libraires par Jimmy Poirier, librairie L’Option.
Fascinée par cette route invisible où voyagent les oiseaux de mer, Hélène Leclerc nous propose cette fois-ci des haïkus inspirés de ses séjours dans le Bas-Saint-Laurent, près du fleuve. Elle évoque quelques-unes de ses rencontres, entre autres celle d’un poème trouvé dans les nuages, ou encore celle d’une rivière qui éparpille des morceaux de lune. Certains passages, plus intimistes, racontent des instants de vie amoureuse et d’amitié. Les arbres aussi semblent avoir pris racine dans l’œuvre de l’autrice, comme ce grand pin chargé de neige qui éclaire la nuit. Avec ce cinquième recueil, la poète de Drummondville démontre une fois de plus que la nature est une source intarissable de lumière.
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Recueil de haïkus qui nous plongent dans le regard allumé de l'autrice sur tous les petits détails de la vie quotidienne. C'est rafraîchissant et contemplatif. À la fin, on espère que la route des oiseaux de mer se poursuive encore pendant des kilomètres.
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