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Citation de Partemps


La lumière pâle n’était pas éteinte

Là-bas il y avait une lumière qui ne s’éteignait pas Quelque chose de doux, d’incertain comme des seins ou des fesses se reflétait vaguement et les mains prises les unes dans les autres étaient défaites puis ressaisies pour ne plus bouger On ne pouvait pas savoir si c’était le matin ou le soir Et si quelqu’un criait ou baissait la tête on l’appelait en silence et il ne revenait plus Assis à la même place on mangeait et on faisait ses besoins Fatigué on harcelait sa famille et ses voisins On se mettait facilement en colère et si quelqu’un nous marchait sur le pied on devenait son ennemi juré Un type s’est rué sur la cousine pour lui arracher sa dent en or Il l’a étranglée
La lumière devenait un peu plus claire ou un peu plus sombre Quand il faisait un peu plus clair cela s’appelait l’espoir Quand il faisait un peu plus sombre l’espoir ressemblait à la trace des excréments plâtrés sur le mur Le plafond était mouillé de sueur et des seins des jeunes filles se dégageait une odeur de pourriture Les jeunes filles riaient bruyamment Et quand il faisait de nouveau sombre les hommes baissaient leur pantalon vers les jeunes filles aux paupières baissées Entre désirs et désirs, les enfants sautaient innocemment de-ci de-là
La lumière pâle n’était pas éteinte Ah, qu’elle s’éteigne murmurais-je Elle ne s’éteignait pas
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