Les expressions populaires sont aiguisées comme de petits poignards qu'on enfonce dans les plaies de la vie. Les gens disaient : « II n'y a pas de fumée sans feu ». Or, il y a des feux qui brûlent longtemps sans qu'aucune fumée ne s'échappe du foyer. Il y a des flammes qui s'épanouissent en secret. Et puis il y a des fumées noires et poisseuses qui salissent tout, qui étouffent les cœurs, qui repoussent au loin les amis et le bonheur. Des fumées dont on passe des années à chercher de quels feux elles proviennent. Et que parfois on ne trouve j'amais.