Double Brasse passe la rivière entre chien et loup puis, sous l’abri d’une marquise couverte de feuilles mortes, déroule un tapis de crin pour déplier son long corps un demi-pouce au-dessus du pergélisol. Cela se passe dans très longtemps, après que se sont éteints les derniers foyers des émeutes de la fin, après que la mémoire des tribus a achevé de se dissiper dans l’air ténu de Point du jour : les crépuscules y sont sempiternels et le gel absolu. (« Une chanson pour l’homme inquiet »)