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Citation de Charybde2


Quand Svetlana Pehlivan a poignardé Djokar Oumarov à l’épaule parce que le combattant avait cru que son visage dévasté en ferait une fille facile, que partager une bouteille de vodka lui donnait des droits sur elle, tout le monde a compris qu’il fallait partir. Mais Stefan Pehlivan, lui, a décidé de rester, de se battre aux côtés des Tchétchènes rouges. Kiril Pehlivan a essayé de le raisonner, lui a dit « Petit frère, ce n’est pas notre combat, tu dois penser à tes compatriotes qui ont besoin de toi pour continuer à fuir, à tes soeurs qui comptent sur toi pour les guider quelque part où il n’y a pas la guerre. » Mais Stefan Pehlivan lui a répondu que la guerre était partout ou que, du moins, il ne pourrait plus jamais penser que la paix existe, que cette partie de son cerveau qui reconnaissait la quiétude des espaces et des temps où l’on ne va pas être exterminé était morte. « Mais, a dit Kiril Pehlivan, alors au moins bats-toi aux côtés de ton peuple, les Adiniens. Nous avons plus besoin de toi que ces étrangers. » « Notre peuple n’est plus, a répondu Stefan Pehlivan, ou plutôt notre peuple c’est celui de ceux qui se battent malgré tout pour ne pas disparaître, qu’ils soient Adiniens, Mycrøniens, Tchétchènes ou Ibürs. Servir mon peuple, grand frère, c’est choisir mon camp. » (« Septième exode »)
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