VOYAGEUR ALTERE
Voyageur altéré, d'une eau vive je rêve
Et n'ai plus soif lorsque j'arrive au bord du puits;
J'ai faim et j'ai sommeil, et jamais je n'achève
Ni le pain qu'on me sert, ni mes rapides nuits.
Printemps, n'êtes-vous beau qu'au déclin des automnes?
Pour croire au Paradis, faut-il qu'il soit perdu?...
Heureux qui peut goûter les bonheurs monotones
Et l'insipide fruit qui n'est pas défendu!