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Citation de babel95


Il faisait un peu moins sombre qu'au milieu d'un tunnel. Dans l'ombre, deux autres ombres allaient et venaient.
La première qui me sauta dessus, comme si j'étais l'Agha Khan en personne, ne me parut pas blonde, autant que je pus en juger. Ou alors, si elle était blonde, c'était discrètement. Pas de ce blond platine, éclatant et agressif, de ma blonde à moi.
- Gaby n'est pas là ? demandai-je.
- Gaby c'est moi, dit la fille, d'une voix fatiguée.
- Gaby la blonde, précisai-je.
- Plus depuis six mois, mon chou. J'ai changé la couleur de mes tifs….
- On peut voir ta frimousse ? J'ai à parler à Gaby la blonde. Je ne veux pas me gourer.
- Mais puisque je te dis que c'est moi, Gaby.
C'était elle, en effet. Je m'en rendis compte dans le couloir de l'hôtel minable où je l'entraînai pour la dévisager à la lueur jaunâtre d'une ampoule électrique crasseuse et de faible voltage, anémique. Un visage assez joli, mais anémique, lui aussi, souffreteux, et ni jeune ni vieux.
- T'es content ? demanda-t-elle ? Je suis bien moi ?
- Oui.
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