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Citation de ATOS


« Au congrès de Londres, je connus de plus près Rosa Luxemburg avec laquelle j’avais été en relations dès 1904. De petite taille, frêle, même maladive, elle avait de nobles traits, de très beaux yeux, qui rayonnaient d’esprit, et elle subjugua
it par la virilité de son caractère et de la pensée. Son style, tendu, précis, implacable, restera à jamais le reflet de son âme héroïque. C’était une créature aux aspects variés, riche en nuances. La révolution et ses passions, l’homme et son art, la
nature, les herbes et les oiseaux pouvaient également faire vibrer en elle des cordes qui étaient nombreuses.
« Il faudrait pourtant, écrivait-elle à Louise Kautsky, que quel-
qu’un me croie quand je dis que c’est seulement par suite d’un
malentendu que je suis prise dans le tourbillon de l’histoire mondiale, et qu’en réalité j’étais née pour paître des oies. »
Mes rapports avec Rosa n’atteignirent aucun degré d’intimité personnelle : nous nous sommes vus trop peu, trop rarement. Je l’admirais en observateur. Et pourtant il se peut qu’alors je ne l’aie pas suffisamment appréciée...
Sur la question dite de « la révolution permanente », Luxemburg défendait la position de principe qui était aussi la mienne. Dans les couloirs, il s’éleva entre Lénine et nous un débat émaillé de plaisanteries sur ce sujet. Les délégués no
us entourèrent en groupe pressé.« Tout ça, dit Lénine à l’adresse deRosa, c’est parce qu’elle ne parle pas assez bien le russe.
— Oui, répliquai-je, mais elle parle bien le marxiste. « 
Deuxième émigration, le socialisme allemand.
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