On a trop compté sur la routine assainissante de la marée. Les déchets laissaient des résidus qui se déposaient dans le fond, une pluie de poussière sous-marine qui ne repartirait jamais : le limon. Quand les gens se sont réveillés du rythme hypnotique des marées et de leur négligence, le marais était devenu ce que Craytran a dénommé "pages noires". Il était impénétrable comme un écran de télévision éteint.