La première de ces oeuvres fit même scandale. L'artiste avait eu beau voiler d'un linge, sur le conseil de ses amis, les formes débordantes du personnage principal, on déclara la décence blessée autant que le goût par cette figure si peu académique.
On raconte que Napoléon III, avant l'ouverture de l'Exposition, effleura la toile d'un coup de cravache, dans un geste de mépris. L'impératrice ne fut pas moins choquée. On venait de lui faire admettre avec peine que les percherons de Rosa Bonheur, dans son MARCHÉ AUX CHEVAUX, ne pouvaient avoir la croupe élégante des coursiers andalous. « Est-ce aussi une percheronne?» demanda l'impératrice en s'arrêtant devant la Baigneuse de Courbet.