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3.11/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nîmes , le 14/01/1859
Mort(e) à : Paris , le 12/05/1925
Biographie :

Léonce Bénédite, est un historien d'art et conservateur de musée français.
Directeur du musée du Luxembourg à Paris, il devient ensuite le premier conservateur du musée Rodin. Il est le frère aîné de l'égyptologue Georges Bénédite.
Historien de l'art, Léonce Bénédite connaît un tournant dans sa carrière quand il assure l'intérim d'Étienne Arago à la tête du musée du Luxembourg à Paris, à partir de 1892. Confirmé dans ses fonctions en 1895, il ne cesse de déplorer le manque de moyens affectés aux collections nationales d'art contemporain dont il a la charge.
Outre ses activités d'historien d'art, de membre de la Commission des acquisitions des Musées nationaux, ou de président de la Société des peintres orientalistes français, Bénédite organisa aussi un certain nombre d'expositions qui firent date dans l'histoire de l'art. De son rôle de conservateur de musée, il fut l'un des premiers à esquisser les prémices d'une théorie de la muséographie de l'art contemporain.
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Source : wikipedia
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Bibliographie de Léonce Bénédite   (23)Voir plus

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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
La première de ces oeuvres fit même scandale. L'artiste avait eu beau voiler d'un linge, sur le conseil de ses amis, les formes débordantes du personnage principal, on déclara la décence blessée autant que le goût par cette figure si peu académique.
On raconte que Napoléon III, avant l'ouverture de l'Exposition, effleura la toile d'un coup de cravache, dans un geste de mépris. L'impératrice ne fut pas moins choquée. On venait de lui faire admettre avec peine que les percherons de Rosa Bonheur, dans son MARCHÉ AUX CHEVAUX, ne pouvaient avoir la croupe élégante des coursiers andalous. « Est-ce aussi une percheronne?» demanda l'impératrice en s'arrêtant devant la Baigneuse de Courbet.
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Mais cette intelligence active et vaillante ne connaissait pas le découragement. On eût dit presque qu’il était ravi de celle nouvelle situation qui l’obligeait à exercer son ingéniosité native. Le professoral abandonné, il songea à la céramique. Car il est curieux de noter que, sans cesser de peindre, il semblait redouter encore de se lancer dans cette voie et il paraissait n’attendre son avenir que de l’une ou de l’autre de ces premières vocations.
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Comment expliquer, dans notre école de sculpture, ce contraste entre cette élite composée de maîtres de premier ordre qui ont justifié sa réputation et consacré les préjugés favorables du public envers cet art, et d'autre part cette longue suite d'artistes courageux, laborieux, pleins de talent — d'un talent qu'on admire, hélas ! et qui navre aussi tant il est souvent mal employé — mais qui hésitent, qui tâtonnent, qui bégaient, retenus d'un côté par le passé dont ils ne peuvent s'affranchir, tentés d'un autre par le désir de trouver des formes neuves, des expressions plus vives, provoqués par la littérature, débauchés par la peinture, sollicités par la vie moderne qui leur offre des thèmes nouveaux à développer avec les éléments usés d'autrefois !.
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L'Exposition américaine présentait un milieu attrayant et singulier où Ton voyait se croiser toutes sortes d'enseignements empruntés aux quatre coins du monde et d'où, cependant, se dégagaient nettement déjà des caractères assez distincts pour particulariser une école locale.

Si l'on parcourt le petit index biographique qui précède le catalogue américain, on constate une fois de plus les rapports de cet art avec le nôtre. La Hollande, la Bavière, l'Angleterre, mais par-dessus tout la France , tels sont les pays où se sont formés les artistes américains. Quelques-uns de leurs maîtres les plus illustres, comme La Farge et Saint-Gaudens, ont du sang français dans les veines. Un grand nombre vivent près de nous, mêlés entièrement à notre existence et comme naturalisés. Aussi avons-nous le droit de considérer avec quelque fierté cette riche et vigoureuse école, dont la nôtre a été la mère et continue à être la nourrice. Mais le phénomène le plus intéressant à noter, c'est le commencement d'émancipation qui se produit. C'est tout le travail local qu'il ne nous était pas permis, jusqu'à ce jour, d'imaginer et dont l'exposition nous a donné un aperçu, incomplet encore, mais qui établit pourtant sans conteste cette tentative d'affranchissement.
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Lorsque l’étranger, le provincial et même le Parisien arrivent sur les bords de la Seine et contemplent le spectacle à la fois grandiose et gracieux de l’Exposition qui marque la dernière année du xix' siècle; lorsqu’ils ont passé cette première minute de stupeur et, pour ainsi dire, d’irréflexion que cause à tout homme la vue des choses inattendues et inaccoutumées, ils laissent presque tous échapper l’expression d’un regret ainsi formulé : « Quel dommage que toutes ces merveilles disparaissent si vite ! Ces palais, résultats et témoins de tant d’efforts, ne dureront que six mois. Ces produits, ces machines, ces objets d’art, seront dispersés aux quatre coins du monde. Leur souvenir s’effacera peu à peu dans les cerveaux de ceux qui les ont contemplés ».
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Rodin, on vient de le dire, était allé se fixer à Bruxelles en 1871. Î1 s’y installa avec sa jeune compagne et travailla d’abord laborieusement et consciencieusement aux ouvrages de décoration absorbants pour lesquels il s’était mis en société avec Van Rasbourg ou qu’il réalisait pour son propre compte. En 1875, dans un moment de répit, ayant ramassé un petit pécule, il satisfit une envie devenue irrésistible, il fit un bond en Italie. Il n’y fit pas un long séjour; ses ressources, d’ailleurs, étaient modestes. Il ne vit que Rome et Florence. Il ne vit et n’était venu voir que Donatello et que Michel-Ange. Mais il revint tout plein d’eux, tout imprégné d’eux, et leur grand souvenir va marquer son empreinte sur ses prochaines œuvres.
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Cet art nouveau d'un monde nouveau, ce fut David le premier qui le donna.
Après que, pendant plus de quarante années, il eût guidé la conscience artistique de la nation et l'on peut dire de l'Europe entière, après qu'il lui eût imposé sa direction morale et son langage, par le retour cruel de toutes choses humaines, son oeuvre fut honnie et son nom détesté. Sa doctrine, dénaturée et aveulie par des élèves dégénérés, ignorants et fanatiques, qui confondaient la majesté avec l'emphase, le savoir avec le pédantisme, la correction avec la platitude, devint à son tour odieuse aux générations qui montaient, ardentes, enthousiastes, belliqueuses et injustes, si toutefois c'est être injuste que de s'affirmer selon les lois de la vie.
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Car le peintre peut éprouver toutes les souffrances de la gestation et de la création : du moins chez lui l'oeuvre, achevée, a sa vie propre. Le graveur non seulement travaille en aveugle, à rebours de son dessin, sans pouvoir se rendre un compte exact des profondeurs du trait, des rapports des blancs et des noirs, que par le tâtonnement des états successifs; non seulement il est livré à l'aventure de toute la chimie et l alchimie des acides, mais encore il a besoin, comme un musicien de son orchestre, de la collaboration de personnages et d 'éléments étrangers. Il aura à subir l'imprimeur, et ses presses, et ses encres, et ses papiers, et surtout ses routines professionnelles.
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On recommença à puiser dans la sources éternelles de l'art antique. On crut y retrouver les règles de la beauté et les lois du dessin. Au milieu du concert, persistant jusqu'au dernier jour, de roucoulements et de soupirs, de pipeaux et de hautbois, L'art reprenait en dignité et en tenue.
Mais c'était là une réforme insuffisante. Car ce qu'il fallait, c'était une transformation radicale, une rupture complète avec le passé et, comme dans l'ordre social et politique, comme dans la vie de la nation dont il devait être l'image, une révolution. Cette révolution, David l'accomplit.
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Du jour au lendemain Zuloaga était sorti de la foule. La célébrité allait commencer pour lui avec des succès consécutifs et, aussi, par ce qui est la meilleure marque du mérite, par l'envie et la proscription. Nul n'est prophète en son pays; le vieux dicton, hélas ! tant de fois justifié, était confirmé une fois de plus à son endroit. Zuloaga, en effet, à l'Exposition universelle de 1900, fut écarté par le jury de la section espagnole; on prenait justement ombrage de cette grande personnalité naissante qui allait incarner les plus hautes qualités de l'art espagnol.
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