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Citation de otakar


otakar
05 décembre 2007
De son point de vue, la vie entiere des Africains se passait a échapper a la mort. Ils ne semblaient meme pas se rendre compte qu´elle les environnait. Elle était dans les cours d´eau au fond desquels proliféraient des vers. Ces derniers causaient des ulceres qui rongeaient les chairs des enfants. Elle était dans l´eau de boisson, dans les mares qui stagnaient aux abord des habitations, envoyant des nuées de moustiques couvrir le monde a la nuit tombée. La mort était partout dans la misere insalubre de l´Afrique. La mort était partout dans l´ignorance des populations. Et la mort était dans les tradiions. Dans ces comportements nécrophiles qui impliquaient souvent la conservation des cranes des trépassés. Dans les pratiques de sorcellerie, ou des potions étaient fabriquées avec de la poudre d´ossements humains ou avec des visceres. Dans certains rituels qui pouvaient parfois finir en bains de sang, et personne ne s´émouvait outre mesure devant le déces de cette femme qui n´avait pas été suffisamment endurante, suffisamment femme, pour retenir les flots de sang répandus lors de son excision. La mort avait fait de l´Afrique son royaume. Il suffisait de voir les nuées de mouches qui couvraient de leur ombre des territoires entiers pour n´en pas douter, la mouche était gardienne de la mort. Il semblait cependant a Ayané que l´etre africain qui méprisait cette mort multiforme, dansant et riant sur son dos, courbait l´échine devant elle sitot qu´elle s´incarnait dans des chefs. Ele prenait forme humaine, tenait le chasse-mouches, arborait le chéchia en peau de panthere, et sévissait tout son soul.
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