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Critiques de Léonore Confino (7)
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Le poisson belge

Petit Fille sort

De ton corps

Grande Monsieur

Laisse parler

Ta part de Féminité

Avant que la mort

De ton égo, règle ton sort

Sors, sors du déni !

Le seuil

Que tu franchis

Du Masculin vers le Féminin

Ce n'est pas rien !

Petit poisson saute de ton bocal

Réveille le Graal

Fais ton deuil

De tes Parents

Si indifférents

De toi, Enfant

Tiraillé

Dans son Identité

Allez, petit poisson, saute de ton Bocal !

La lecture de cette pièce de théâtre, petit conte fantastique, nous interpelle subtilement sur des sujets graves que sont l'enfance meurtrie, le droit à la différence et la confusion des genres.

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Le village des sourds suivi de L'Effet miroir

Léger dans la hotte et discret sous le sapin, ce petit livre n'en a pas moins pesé son poids de littérature dans la magie de ce dernier Noël qui miroite encore aujourd'hui de ses dernières guirlandes.

Trente pages d'une tendre poésie disruptive et une cinquantaine d'un jeu de massacre familial tragique et jubilatoire : c'est peu.

C'est pourtant assez pour pousser le fameux cri paliouk : HOUAAAABYORGENMYOUUUUUUUDENNNNN !

Encore faudrait-il pour cela posséder des poumons d'ours ...

"Le village des sourds" suivi de "L'effet Miroir" est un recueil de deux récits écrit par Léonore Confino, et paru à la collection "Papiers" des éditions "Acte-Sud".

Youma Vlozomir a quatorze ans.

Elle est sourde.

Gurven est un belge d'une cinquantaine d'années.

Ils sont venus de la lointaine et blanche Paliouquie, du village d'Okionuk pour raconter une drôle d'histoire.

Youma déroule son récit en langage des signes, et Gurven le traduit.

Car que Dieu me savonne et que youma me pardonne, mes mains, d'être soudain silencieuses, en sont devenues comme illettrées.

Dans cette histoire, le poids des mots a son importance.

Il va devenir un moyen de paiement pour tout un tas de quincaillerie inutile, pour tout ce qui encombre nos vie.

Et, lorsque le verbe se tarit, l'asservissement et la violence ne sont jamais bien loin ...

Ce récit, qui n'est pas vraiment une nouvelle, ni tout à fait du théâtre, est plutôt un "presque-seul" en scène.

C'est un court moment de pure littérature, très beau, qui rend certainement meilleur de l'avoir lu avec plaisir.

C'est poétique et philosophique.

C'est un village qui s'appauvrit en accumulant les biens matériels.

C'est captivant et miroitant de mille belles-lettres.

C'est un conte ! c'est une anecdote ! c'est une fable !

Que dis-je, c'est une fable ? … C'est une parabole !

On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…

Le deuxième texte du recueil "L'effet miroir" est un repas en famille qui tourne mal.

Deux couples sont à table : Théophile et son épouse Irène, William son frère et sa belle-soeur Jeanne.

Théophile est écrivain.

Depuis son grand succès "la chambre des amants", il se cherche un peu et vient d'entamer la rédaction d'un grand conte philosophique ""L'éveil du bigorneau".

Ah schizophrénie, quand tu nous tiens !

Chacun croit s'y reconnaître ... le bigorneau, bien sûr mais aussi la petite seiche stérile et le gros oursin, sans oublier la chaudasse d'étoile de mer ...

Ce petit récit est un morceau de scène cruel et jubilatoire.

C'est drôle, triste et lucide.

C'est rapide et efficace.

Ça fait tomber de sa chaise ! C'est la vie.

C'est plein d'une humanité frénétique et convulsive mais poignante et si fragile.

Cependant tout ceci est du théâtre contemporain.

Alors que celui qui n'en a jamais lu jette la première pierre à celui qui voudrait en lire ... ce recueil est à céder pour quelques mots dérisoires qui ne servent plus, et à faire circuler comme le verbe qui, de lèvre en lèvre, va toucher directement le coeur ...
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Building

J'ai acheté ce livre dans le cadre de mon cours de théâtre, pour lequel on va représenter ce pièce à la fin de l'année.



S'il y a bien un truc pour lequel j'ai bloqué sur ce livre, c'est son prix !! 12€ !!! Pour ce prix là, je peux m'acheter une belle bd ou un bon livre de fantasy avec les 2/3 qui fera 300 pages alors que celui là en fait 120. Bref passons.



On voit bien que c'est une histoire qui doit être jouée plus que lue, certains passages sont un peu lourds et d'autres plus drôles.



On se trouve dans une entreprise, consulting conseil, qui a pour but de donner des conseils aux conseillers. Chaque scène passe d'étage en étage, on retrouve le président dans chaque d'entre elles, un peu perdu et même une fois qui se dirige avec une boussole 😶, on revoit aussi beaucoup de crash d'oiseaux contre les vitres qui s'intensifient à mesure que les scènes se déroulent.

Dans le résumé, on nous promet que la tension montera, perso j'ai pas trouvé ça flagrant.

Et franchement la fin de la dernière scène, c'était obligé 🤭🤭🤭🤭🤭. Rip Angélique.



Bref, pas un grand coup de coeur mais j'espère avoir du plaisir à la jouer, après je n'ai peut être pas trop apprécié lire cette pièce car comme je l'ai déjà dit, elle est sûrement meilleure jouée et que c'est destiné à un public plus adulte.

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Le poisson belge

Léonore Confino concilie les contraires à travers une pièce profondément absurde et sensible. Grande Monsieur est une créature féminine dans un corps d’homme. Petite Fille est un vieux sage à l’apparence d’un enfant-poisson : lorsque la vie l’étouffe, elle plonge dans la première baignoire venue et respire grâce à ses branchies. Pendant le week-end, elle apprendra que ses parents sont morts dans un accident de voiture –ce qu’elle ne vivra pas comme un désastre, contrairement à son hôte. Comment Grande Monsieur va-t-il faire pour l’adopter ? Lui qui semble avoir toujours haï les enfants et qui chérit tant sa solitude, naviguant entre son spa et son ordinateur, où il tchate avec d’autres passionnés de pratiques sexuelles extrêmes...



Prise de risque payante

Malgré des airs dramatiques, la pièce fait se succéder les situations drôles et loufoques. Léonore Confino ne nous emmène jamais où on l’attend. Avec « Le Poisson Belge », elle fait oublier le flop provoqué par sa dernière création, « Les Uns sur les Autres » avec Agnès Jaoui. Cette fois-ci, Marc Lavoine, dont se sont les premiers pas au théâtre, tient le haut de l’affiche. Si le chanteur a su faire reconnaître ses talents d’acteur au cinéma, il était attendu sur les planches. Le pari est réussi. Lavoine nous marque par sa simplicité et l’évidente sincérité avec laquelle il joue Grande Monsieur, un personnage loin des clichés dans lesquels le chanteur aurait pu sombrer pour un premier rôle. Ici, il compose un personnage à mille lieues de l’image publique qu’il incarne. Il prend des risques, et c’est payant.

On est aussi marqué par le plaisir qu’il éprouve à jouer avec sa partenaire, le talentueuse Géraldine Martineau. Tous les ingrédients sont réunis afin de mettre en valeur celle qui n’est pas connue du grand public, mais appréciée déjà par les amateurs de théâtre et dont le génie brille ici de mille feux. Les mots semblent avoir été écrits pour elles, la mise en scène de Catherine Schaub laisse pleinement libre cours à sa folle fantaisie, marquant les contrastes hallucinants entre la maturité de son personnage et son apparence juvénile. Géraldine Martineau est « Le Poisson Belge ». Au moment des saluts, Marc Lavoine ne s’y trompe pas et marque son retrait, élégant hommage à la jeune comédienne, sous les vivats du public



http://www.lesechos.fr
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Ring

Très courte cette pièce de théâtre, malheureusement...

Elle se lit sans faim mais la fin arrive tout de même, malheureusement...

La dramaturge nous fait ici le récit d'un couple d'anonymes, qui se cherchent, s'aiment et se quittent. Le tout avec simplicité dans le style, dans le fond et dans la forme.
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Les uns sur les autres

Longtemps considéré comme un art de la scène, le genre théâtral a fini par intégrer le domaine des œuvres littéraires. C’est pour cette raison qu’il a finalement sa place au milieu des chroniques de romans, d’essais ou de recueils poétiques que l’on trouve sur Instagram. Il a sa place, mais on le voit peu. Dorénavant, et parce que 2022 sera l’occasion de fêter le 400ème anniversaire de la naissance de Molière, il y aura donc aussi des Kikroniks consacrées aux textes théâtraux.

Louise et Jean-Paul vivent dans leur maison meublée Ikéa avec leur deux adolescents, Jane et Robin, et Albert, le père de Louise. L’ensemble constitue l’une des familles les plus dysfonctionnelles qui soient. Le fils, téléphone greffé à l’oreille, a une véritable passion pour la chirurgie qu’il expérimente sur Smoothie, le chien de la famille ; la fille, anorexique assumée, rêve d’un anneau gastrique pour son anniversaire ; le père est en fuite permanente, hésitant entre suicide et fugue ; le grand-père, dans son fauteuil roulant, est un gueulard qui ne fait qu’ajouter à l’épuisement de Louise qui s’acharne à entrer dans le rôle de la « bonne mère de famille ». Et tout ce petit monde vit à Rueil -… Malmaison qui n’a jamais aussi bien porté son nom.

« Les uns sur les autres » est une curiosité textuelle. Pour ce qui est de l’écriture purement théâtrale, on y trouve très peu de didascalies, laissant ainsi au metteur en scène et aux acteurs une grande liberté, mais aussi de quoi s’arracher les cheveux : j’imagine déjà le metteur en scène qui devra faire pleurer des murs ou montrer l’invisibilité de Jane. Ah oui, figure-toi qu’obsédée par son IMC (Indice de Masse Corporelle), la jeune fille finit par le faire devenir négatif et se rendre invisible pendant une bonne partie de la pièce. Ce n’est qu’une folie parmi toutes celles qui éclaboussent le texte de Léonore Confino. La première d’entre elles est probablement le langage parlé par la mère, la fille et le grand-père. Un parler reflet du rythme de vie infernal de cette famille dans le frigo de laquelle s’amoncellent les Tupperware des repas qu’on ne partage plus : même les points de suspension sont trop longs pour marquer l’inachèvement permanent de chaque phrase. Les onomatopées et les points sont autant d’uppercuts envoyés à la face du naturalisme et du père qui, dans sa langue quasi wikipédiesque, rêve d’en finir.

Et puis survient le drame, la sale blague des ados qui va provoquer, outre la très belle scène de lecture des lettres des grands-parents, un véritable séisme dans la famille en faisant apparaître ses racines et évoluer tout ce petit monde en redonnant aux phrases leur entièreté et aux liens familiaux leur vérité.

Je ne saurais trop conseiller la lecture, à défaut de la voir, de cette pièce à l’écriture à la fois brute dans l’esprit, mais extrêmement travaillée dans la forme. On ne sait plus si l’on assiste à une comédie, un drame, une tragédie ; on se fout finalement des étiquettes, on savoure les mots, écrit ou suggérés, et les émotions qui naissent de ces répliques : on rit, c’est certain, on est ému, c’est très probable, et on ressort de cette lecture avec l’énorme envie de découvrir d’autres textes de l’autrice qui a su s’emparer des travers de notre société contemporaine pour déglinguer une famille qui, dans sa chute, a dû s’écraser le nez dans la boue du passé pour se redresser et finalement faire en sorte que chacun n’aille… « pas si mal ».
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Le poisson belge

C'est une dramaturge que je découvre à la lecture de cette œuvre. Je suis très contente de l'avoir découverte. Il s'agit d'une pièce à trois personnages : Grande monsieur, Petit fille et Un solide poisson rouge. Les thématiques abordées dans Le poisson belge sont l'abandon, la parentalité, la vieillesse, la jeunesse et le deuil.



J'ai d'abord beaucoup aimé les didascalies, qui à quelques reprises faisaient des commentaires assez drôles sur la pièce même. Par contre, par moment, j'ai trouvé les description, en particulier celles du décors, beaucoup trop précises et je doute de la liberté de lae metteur.se en scène.



J'ai vraiment apprécié le jeu sur les genres des personnages - il se voit par le prénom épicène Claude par exemple - qui permettent une expérience plus riche de leur psychologie. Aussi, j'avais peur que le langage enfantin ne soit pas bien rendu et au final, c'est parfaitement réussi. Léonore Confino fait attention à glisser quelques erreurs d'expression dans la bouche du petit fille qui rendent tout ça plus réaliste (avec "connarde" par exemple).



L'écriture de l'autrice m'a beaucoup plu. Elle est capable de raconter des choses très tristes avec une pointe d'humour et de légèreté qui rend le tout poétique.



Je compte lire ses autres pièces !

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