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Citation de nadejda


Alors qu’ils aspiraient au retour du printemps, les paulownias s’étaient obstinés à laisser s’épanouir leurs corolles blanches, et les abricotiers, des fleurs d’un jade immaculé. Mais lorsqu’il fut venu, Kong Dongde s’aperçut qu’au carrefour, au moment où les forsythias sur les tombes auraient dû verdir et s’épanouir, ils n’en faisaient rien. De même les saules, à côté des puits ou sur les berges de la rivière, ne bourgeonnaient pas. On n’était pourtant pas retourné en hiver, il faisait chaque jour plus doux, et les gens avaient remisé leur veste molletonnée — si l’on s’en fiait à l’habitude, puisque la fête des morts, jour de Pure Lumière, était passée, qu’on approchait de la période dite de la « pluie des céréales », par quelque bout qu’on le prenne, le printemps aurait dû se manifester, l’univers se parer de fleurs rouges et de verdure. Le renouveau pourtant, en dépit de la troisième lune du calendrier traditionnel, refusait catégoriquement de pointer.
C’est en remâchant de telles pensées qu’en un des matins de ce printemps Kong Dongde suspendit son couple de martins huppés au saule sur la tombe de Zhu Qingfang, dans le centre du village. p 78
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