Des policiers en civil, que j'avais repérés en d'autres occasions, suivaient tous mes faits et gestes. Pour sauver mes photos et vidéos, je me suis réfugiée dans la bibliothèque du palais de justice, et là, en me connectant à internet avec une clé 3G, j'ai vite téléchargé les vidéos avant de quitter les lieux.
À ce moment précis, le père a mentionné les snipers tirant du haut des toits. La sœur nous a montré les vêtements couverts de sang de son frère. Je ne pouvais pas croire que j'étais dans ma Tunisie si douce et si accueillante.