Pendant des années, je m’étais réveillée avec cette douleur, ce vide dans
ma poitrine. Pendant des années, j’avais séché mes larmes avant de
commencer chaque journée. J’avais longtemps porté ce masque sur
mon visage, celui qui me permettait d’afficher un sourire.
Je me souviens que les rares fois où la douleur était presque
supportable, c’était lorsque je posais les yeux sur elle, ma fille. Melody
avait été mon cordon de survie, celle à qui je m’étais raccrochée quand
j’avais eu cette impression de chuter dans le vide.