La guerre, comme tout le monde je l’avais déjà vue, de loin, sur un écran. Des films à grand spectacle, bourrés de héros et de bons sentiments, avec juste ce qu’il fallait de sang pour qu’on y croie. J’en avais lu des récits, dans les livres d’histoire, à l’école. Et ça ne m’avait pas empêché, des années plus tard, de prendre un fusil d’assaut ou de serrer un couteau dans ma main. Après tout, à l’heure du nucléaire, on continuait bien à se massacrer à coups de machettes et de lances dans certains pays. Alors, ça avait été notre tour d’avoir un nouveau quart d’heure de sauvagerie.