Ça leur fait rejoindre un univers archaïque, cette mangeaille toute à symboles, et ils n’en sont pas dupes. Les plus instruits –comme du reste les plus instinctifs- saisissent pleinement la signification de leur gourmandise : manger oui, mais prendre dans sa bouche, sur sa langue, déstructuré par la salive, l’épars, l’erratique tohu-bohu de l’univers et tâcher d’en faire du sang, du muscle et du gras. Même chose pour le pain : ils ne sont pas de ces goulus qui vous l’avalent tout rond, sans y penser.