VISAGE D'AUTOMNE
Effaré du lieu de la nuit du silence, quel est
Ce moi cette brûlure à quoi j'appartiens à quelle
Vie réalisant quelle rage au cœur : ce que j'oublie
Ce tumulte en moi l'interrogeant muet dévasté
Ma cendre et ma couleur, ce que je vois nuage
Nageant en ciel mental poignant avec des gestes
Sans écho de grands gestes pour des lointains muets
Et sourds, ce que je veux mon ombre étant ailleurs
Enfermée dans le bleu du rire cette symphonie
De brouillards les oiseaux dormant les roses déjà
Mortes, ce que je suis : un être stupéfait
Changeant enraciné en plein vertige avec
Des paupières de glace descendant aux enfers
Par des chemins couleur de sang la dague au cœur.
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